Selon le New York Times, le grand restaurant du village olympique ne servira pas de frites aux 15 000 athlètes qui participeront cet été aux JO de Paris 2024. Il n’y aura pas non plus de foie gras ni d’avocats. Mais les sportifs auront toujours accès à un large choix pour composer leurs menus.
Il n’y aura pas de frites à la cantine. Selon le New York Times, les athlètes participant aux Jeux olympiques de Paris en 2024 ne pourront pas manger de bâtonnets de pommes de terre frites cet été. Idem lors des Jeux Paralympiques. Les responsables de l’immense cantine située au cœur du village olympique ont décidé de ne pas l’inclure au menu. Pour des raisons de sécurité. Charles Guilloy, l’un des chefs aux commandes des lieux, met en avant « les risques d’incendie liés aux friteuses ». Il n’y aura pas non plus de foie gras « car le bien-être animal est dans toutes les têtes », ni d’avocats qui « sont importés de très loin et consomment beaucoup d’eau ».
Les 15 000 sportifs attendus à Saint-Denis, au nord de Paris, auront encore un large choix à leur disposition au sein du gigantesque réfectoire installé dans la nef de la Cité du cinéma, une ancienne centrale électrique au gros oeuvre en fer forgé.
Plus de 500 recettes différentes
« Le plus grand restaurant du monde », long de plus de 200 m et géré par Sodexo Live (la filiale événementielle de la société Sodexo, qui a embauché plus de 6 000 personnes), servira près de 45 000 repas, 24h/24 et 7j/7. jour. 7 lors des Jeux Olympiques et Paralympiques. Doté de 3 500 places, le grand espace voûté et lumineux sera divisé en quartiers, avec des thématiques géographiques, pour permettre aux sportifs de s’orienter plus facilement.
Plus de 500 recettes différentes, élaborées au cours des deux dernières années et validées par le Comité International Olympique, seront proposées tout au long des journées de compétition. Avec 80% d’ingrédients français, dont 25% issus de régions proches de Paris. Les sportifs pourront choisir chaque jour entre 40 plats principaux (dont un tiers végétariens), avec des valeurs nutritionnelles et des allergènes précisés. Sans couverts ni assiettes jetables pour réduire la quantité de déchets.
Patatas bravas à défaut de frites
Les protéines végétales seront à l’honneur. Les sportifs peuvent par exemple opter pour des hot-dogs végétariens, des patates douces au zaatar et du houmous, des cornichons au chou, des falafels à la betterave ou des aubergines grillées au paprika fumé. A défaut de frites, il y aura des patatas bravas, une tapas madrilène (pommes de terre coupées en cubes et frites dans l’huile d’olive).
« Ne vous inquiétez pas, nous aurons des fromages français, de la blanquette de veau mais avec une sauce légère, et bien sûr des baguettes », précise également le chef Guilloy. Les sportifs peuvent même apprendre à faire du pain auprès d’un maître boulanger.
« L’empreinte carbone dépasse le cassoulet »
« On est loin de la cuisine française classique », résume le New York Times, « mais ce sont les Jeux du XXIe siècle sur une planète qui se réchauffe », « l’empreinte carbone dépasse le cassoulet ». A l’extérieur de l’immense cantine, dans un espace food court ouvert sur une grande terrasse, trois chefs de renom se relayeront durant la quinzaine pour proposer également des plats créatifs : Alexandre Mazzia, Akrame Benallal et Amandine Chaignot.
Il y aura également six points de vente alimentaires dans le village olympique, proposant de la cuisine asiatique, des plats afro-antillaises ou moyen-orientaux, du shawarma végétarien, des hamburgers et de la cuisine halal ou casher. Deux restaurants typiquement français sont également prévus.