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Pourquoi LFI dépose un nouveau texte pour abroger la réforme des retraites

De gauche à droite, les députés LFI-NFP Danièle Obono, Aurélie Trouvé, Mathilde Panot, Sébastien Delogu et Rodrigo Arenas à l'entrée de l'Assemblée nationale, le 1er juillet 2024.

La France Insoumise (LFI) ne semble pas sur la ligne de « trêve politique » Des Jeux olympiques réclamés par Emmanuel Macron. Mardi 23 juillet au matin, la présidente du groupe des « Insoumis » à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot (Val-de-Marne), a annoncé sur France Inter avoir déposé une nouvelle proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites de 2023.

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Une manière de sortir des difficiles négociations pour trouver un candidat au poste de Premier ministre pour le Nouveau Front populaire (NFP). L’alliance de gauche s’est finalement entendue mardi soir sur le nom de Lucie Castets, économiste, directrice des finances à la mairie de Paris, pour Matignon. Elle a également indiqué à l’Agence France-Presse que parmi ses candidats, « priorités absolues » L’« abrogation de la réforme des retraites ». Mais c’est aussi une manière de tester les pouvoirs d’un bureau de l’Assemblée nationale où le NFP détient désormais la majorité absolue (12 postes sur 22).

La question de l’abrogation de la réforme des retraites, voulue par Emmanuel Macron, qui a relevé l’âge légal à 64 ans, était une chimère depuis le printemps 2023 et son adoption au forceps. Après avoir manqué de peu de tomber à neuf voix près, le gouvernement n’en avait pas encore fini. En vue de leur niche parlementaire du 8 juin 2023, ce sont d’abord les députés du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) qui avaient déposé un premier projet de loi (PPL) d’abrogation, mettant la majorité de l’époque en émoi.

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Le « serment » des Nupes

Au grand dam de ce dernier, la PPL avait été déclarée recevable par le bureau, ce qui « a plein pouvoir pour réglementer les délibérations de l’Assemblée »explique l’article 14 de son règlement. Dans ce cas, si une PPL ou un amendement est conforme à l’article 40 de la Constitution, qui prévoit qu’ils ne sont pas recevables « lorsque leur adoption entraînerait soit une réduction des ressources publiques, soit la création ou l’augmentation d’une charge publique »Cette limitation très forte de l’initiative parlementaire est la plupart du temps contournée par un engagement sur la taxe sur le tabac, comme ce fut le cas avec la PPL du groupe LIOT.

En commission, grâce au soutien des députés Les Républicains favorables à la réforme des retraites du gouvernement Borne, le PPL avait été vidé de sa substance. Les députés LIOT avaient alors déposé un amendement de rétablissement, sans succès : si Eric Coquerel (LFI, Seine-Saint-Denis), président de la commission des finances, l’avait effectivement jugé recevable, Yaël Braun-Pivet, en tant que présidente de l’Assemblée nationale, l’avait contredit.

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Cammile Bussière

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