Pourquoi les ventes de BMW et Mercedes baissent-elles ?
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Pourquoi les ventes de BMW et Mercedes baissent-elles ?

Pourquoi les ventes de BMW et Mercedes baissent-elles ?

La réponse à cette question peut se résumer en un mot : Chine.

BMW et Mercedes-Benz ont vu leurs ventes mondiales diminuer au troisième trimestre 2024, en raison de la faible demande en Chine et de la concurrence féroce des constructeurs locaux, notamment sur le marché des véhicules électriques. BMW a enregistré des ventes mondiales en baisse de 13 %, tandis que Mercedes a vu ses ventes chuter de 3 %. Cependant, BMW a réussi à progresser dans le domaine des véhicules électriques, contrairement à Mercedes, dont les ventes de modèles électriques ont chuté de 31 %. .

Chine : une ombre au tableau

Le troisième trimestre 2024 n’a pas été tendre pour les constructeurs automobiles allemandsBMW et Mercedes-Benz. La faible demande en Chine et la concurrence locale de plus en plus redoutable ont lourdement pesé sur les ventes des deux constructeurs, qui ont tous deux enregistré de mauvais résultats. Pour BMW, la baisse des ventes mondiales s’élève à 13%, tandis que Mercedes a limité les dégâts avec une baisse de 3%. La Chine, qui représente le plus grand marché automobile au monde, a été un facteur clé de cette baisse des ventes. Le ralentissement économique du pays et la montée en puissance des constructeurs locaux, notamment dans le segment des véhicules électriques, ont gravement affecté les performances de BMW et Mercedes. BMW a vu ses ventes chuter de 30% en Chinel’une des baisses les plus importantes enregistrées depuis plus de quatre ans.
De son côté, Mercedes a subi une baisse de 13% sur ce même marché. Les consommateurs chinois, notamment les plus jeunes, se tournent vers les marques locales qui proposent des véhicules mieux adaptés à leurs besoins. Les véhicules chinois, souvent plus abordables et équipés de technologies numériques et de divertissement de pointe, semblent séduire une clientèle auparavant fidèle aux marques allemandes. Par ailleurs, les modèles Mercedes haut de gamme, comme les berlines Classe S et Maybach, ne trouvent plus grâce aux yeux des acheteurs chinois, ce qui accentue la baisse des ventes.

Le VE : la bouée de sauvetage pour BMW ?

Dans ce contexte difficile, BMW a réussi à trouver une bouffée d’air frais grâce à ses modèles électriques. Alors que les ventes mondiales de véhicules électriques augmentent, la marque bavaroise s’en sort plutôt bien avec une hausse de 10% de ses ventes de modèles 100% électriquessoit 103 440 unités vendues au troisième trimestre. Les modèles phares comme la berline i4 et le SUV iX1 semblent avoir trouvé leur public, affirme Automotive News Europe. Ce succès dans le secteur électrique permet à BMW de compenser en partie les pertes enregistrées dans d’autres segments. Pourtant, tout n’est pas rose. Par exemple, la marque Mini, autrefois un pilier important de la stratégie de BMW, a subi une baisse de 25 % de ses ventes. De même, les modèles de luxe, notamment Rolls-Royce, ont vu leurs ventes mondiales baisser de 16 %. En comparaison, Mercedes-Benz semble avoir plus de difficulté à s’imposer sur le créneau des véhicules électriques. Alors que BMW a montré de bons progrès, Mercedes a vu ses ventes de véhicules électriques à batterie chuter de 31%, pour atteindre seulement 42 500 unités livrées sur le trimestre !
Le contraste entre les deux constructeurs est frappant, d’autant que les ventes d’hybrides rechargeables de Mercedes ont augmenté de 10 %, notamment grâce à la demande du marché américain. En Europe, autre marché clé pour Mercedes, les consommateurs restent hésitants à adopter des véhicules électriques coûteux, hésitation renforcée par les lacunes des infrastructures de recharge.
Les tensions commerciales entre la Chine et l’Union européenne n’arrangeront rien. L’UE a imposé des droits de douane plus élevés sur les véhicules électriques importés de Chine. La Chine a répondu en menaçant de mesures de représailles. Cette situation inquiète particulièrement les constructeurs allemands, qui réalisent environ un tiers de leurs bénéfices en Chine.

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