Depuis lundi 25 novembre, Morgane Rivoal est portée disparue. La jeune fille de 13 ans a quitté la maison familiale à Pabu, près du Pro Park En Avant Guingamp, mais n’est jamais arrivée dans son collège de Grâces. Un avis de recherche a été émis lundi soir, preuve que les autorités ont immédiatement jugé cette disparition inquiétante. Et, plus les jours passaient, plus cette disparition intéressait les médias. De plus en plus de personnes viennent sur le site.
« Pabu est une ville tranquille. Je suis maire depuis 24 ans, je n’ai jamais été confronté à ce genre de choses. Dans le passé, nous avons été confrontés à un crime : une grand-mère avait été assassinée par sa petite-fille mais elle souffrait d’une maladie psychiatrique. C’était complètement différent», insiste Pierre Salliou, le maire de cette commune de l’agglomération de Guingamp qui compte 2 800 habitants.
« Cette histoire parle à tous les parents »
Cette présence des médias en si grand nombre dans la commune n’est pas habituelle, et surprend donc le Pabuais : « Je suis très, très sollicité : TF1, France 2, M6, BFMTV, CNews… J’ai répondu à pas mal de médias. car on ne sait pas trop comment c’est exploité », a confié l’édile de Pabu à Télégramme, lundi 2 décembre.
Journaliste BFMTV pour le podcast « Le titre à la une », Céline Kallmann a rapidement suivi cette inquiétante disparition sur les réseaux sociaux. « Au début, on pense toujours à une simple évasion. J’ai suivi toute la semaine, jusqu’à l’organisation de la chasse. Cette histoire parle à tous les parents, à tous les frères et sœurs qui pourraient vivre un tel drame. Cette histoire me parle aussi car Morgane a l’âge de ma fille. »
Autant de raisons qui l’ont motivée à consacrer un sujet à l’adolescente costaricienne, mardi 3 décembre, qui a été réalisé à distance, depuis Paris. «Je choisis mes sujets», explique le journaliste radio. Mes premières sources, ce sont les journalistes qui sont sur le terrain. Je les cite autant que possible dans mon récit. »
« Une affaire inquiétante qui perdure dans le temps »
M6 a rapidement dépêché des journalistes sur place pour ses deux journaux télévisés, diffusés à 12h45 et 19h45. Puis, au lendemain de la conférence de presse du procureur, lundi 2 décembre, elle a mobilisé deux journalistes pour le magazine dominical 66 Minutes. «Dès que nous avons appris la disparition, nous avons commencé à nous pencher sur un sujet car nous sommes régulièrement confrontés à des disparitions. Ce qui a motivé la chaîne, c’est qu’elle est inquiétante et perdure dans le temps. Elle nous rappelle Lina ou, auparavant, Émile. On ne s’attend pas à ce genre d’histoire dans une petite ville comme celle-là, qui semble paisible. Désormais, cela intéresse autant les téléspectateurs bretons que ceux qui vivent à la frontière espagnole », estime Louise Gressier, la journaliste.