CONTREPOINT – Jean-Luc Mélenchon sait que cela accroît les divisions à gauche. Mais il s’est rendu compte depuis longtemps que les Nupes avaient fait long feu.
Le plus surprenant, c’est que certains soient encore surpris. Depuis sept ans maintenant, à chaque transgression de Jean-Luc Mélenchon ou des élus de La France insoumise, adversaires idéologiques et partenaires politiques crient à la sortie de route, à l’excès, au gaspillage (vu de la gauche) ou pour « inacceptable » (vu de droite). Dès le départ, les Insoumis savent ce qu’ils font et obtiennent ce qu’ils recherchent. Le « happening » du député Sébastien Delogu s’enveloppant dans le drapeau palestinien dans l’hémicycle de l’Assemblée en est une nouvelle démonstration.
A-t-il été sanctionné, a-t-il été dénoncé ? Tant mieux ! C’est ce qu’il voulait. Le carburant des mélenchonistes n’est pas seulement le bruit qu’ils font mais aussi la fureur qu’ils déchaînent. Dans leur logique insurrectionnelle, ils partent du principe que le radicalisme, loin d’être un handicap, est un atout. On le voit dans la manière dont ils ont choisi de faire du conflit israélo-palestinien l’épine dorsale du débat politique français.
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