pourquoi les Français flippent ?
Voiture autonome : 90 % des Français y croient
Selon le dernier rapport sur la sécurité routière de Dekra, la confiance des Français dans les voitures autonomes est loin d’être acquise, même si 90% des Français se disent convaincus de l’arrivée imminente de ce type de véhicule. Cependant, les Français, bien que conscients du caractère inéluctable de cette évolution, restent très prudents quant à son adoption.
L’étude met également en évidence une différence de perception selon les tranches d’âge et les zones géographiques. Les jeunes, notamment ceux de moins de 25 ans, et les citadins, notamment franciliens, semblent plus enclins à croire à l’avènement de la voiture autonome d’ici 10 ans. Une divergence d’opinion qui démontre l’évolution des mentalités autour des innovations et de la sécurité liées aux nouvelles technologies.
Pourquoi les Français sont-ils si méfiants ?
La principale source de méfiance des Français envers les voitures autonomes est directement liée à la sécurité : elle concerne près de 85 % des personnes interrogées pour l’étude Dektra. Ces appréhensions sont renforcées par la médiatisation des incidents et accidents impliquant des voitures autonomes, comme ce fut le cas avec certaines voitures Tesla. Il faut ajouter à cette méfiance la complexité et le coût élevé du développement de ces technologies, élément également souligné par les constructeurs eux-mêmes.
Les véhicules étant de plus en plus connectés, la peur du piratage et des failles de sécurité est bien réelle. Autrement dit, la confiance des Français diminue à mesure que le nombre de cyberattaques augmente.
A quand les voitures autonomes ?
Pas dans l’immédiat, l’arrivée des voitures autonomes sur le marché se heurte à plusieurs obstacles. D’une part, les défis technologiques sont considérables. Atteindre un niveau complet d’autonomie (niveaux 4 et 5) reste encore un objectif lointain. Certes, des progrès significatifs ont été réalisés, mais les défis, notamment en matière de communication entre les véhicules et de développement d’infrastructures routières adaptées, restent importants.
À cela s’ajoutent les aspects réglementaires et éthiques : la législation actuelle n’est clairement pas adaptée à la circulation des véhicules entièrement autonomes. Par ailleurs, les préoccupations françaises portent sur la capacité des systèmes de sécurité active à remplacer la prise de décision humaine. Qui sera responsable en cas d’accident ? Que les Français se rassurent, les voitures autonomes ne sont pas prêtes d’apparaître en France.
gn buss