Pourquoi les équipementiers automobiles craignent un massacre social
Le déclin inexorable de la production en France fait craindre au nouveau président du syndicat professionnel une diminution de moitié des effectifs dans les cinq prochaines années.
C’est à leur tour de tirer la sonnette d’alarme. Les équipementiers automobiles français et les filiales d’équipementiers implantées dans l’Hexagone peinent à imaginer un avenir meilleur. La production automobile, qui tournait autour de 2 millions de véhicules par an jusqu’en 2019, s’éternise aujourd’hui à 1,5 million en France. Un niveau d’activité si bas que Jean-Louis Pech, le nouveau président de la Fiev – le syndicat patronal qui regroupe 300 entreprises et un chiffre d’affaires total de 16,4 milliards d’euros l’an dernier – s’attend à une chute spectaculaire des effectifs au cours des cinq prochaines années. « Si le niveau d’activité reste le même, il n’est pas exagéré de penser que le nombre d’emplois sera divisé par deux dans les cinq prochaines années en France. »a déclaré le leader lors de sa première conférence de presse.
Chiffres à l’appui, Fiev met en évidence l’évolution de la production automobile dans quatre pays ou régions depuis 2005 : la France…