Pourquoi les concessionnaires ne veulent plus de voitures électriques d’occasion ?
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Pourquoi les concessionnaires ne veulent plus de voitures électriques d’occasion ?

Pourquoi les concessionnaires ne veulent plus de voitures électriques d’occasion ?

Le marché de l’occasion des voitures électriques en Allemagne est saturé : 68,7 % des concessionnaires refusent de les reprendre en raison de leur invendabilité.

En Allemagne, le marché des voitures électriques d’occasion connaît de grandes difficultés, 68,7 % des concessionnaires refusant de les reprendre en raison de leur invendabilité. Pour écouler ces véhicules, des remises sont appliquées. Les consommateurs hésitent à acheter des voitures électriques d’occasion par crainte de la technologie obsolète et des prix élevés. Bien que l’intérêt pour les modèles les plus récents augmente, les véhicules plus anciens ont du mal à se vendre.
Pour remédier à ce problème, certains constructeurs, comme BMW et Mercedes, proposent des formations et des garanties pour faciliter la vente, tandis que Volkswagen propose des leasings attractifs.

Un marché de l’occasion saturé

Ces dernières années, les voitures électriques se multiplient sur les routes, mais le marché de l’occasion peine à suivre. En Allemagne, une étude révèle en effet que 68,7 % des concessionnaires refusent de reprendre ces véhicules. La raison principale ? Leur invendabilité.. Pour plus de la moitié des concessionnaires interrogés par le magazine kfz-betrieb et Vogel Research, Les voitures électriques d’occasion sont presque impossibles à vendre. Ce problème oblige les vendeurs à accorder des rabais importants, en moyenne 27% du prix initial, pour se débarrasser de ces véhicules. La situation financière des concessionnaires est alarmante.
En juin 2024, 80,2 % d’entre eux ont déclaré avoir subi des pertes sur le vente de voitures électriques d’occasion. Parmi eux, 61,1 % ont déclaré des pertes importantes et 19,1 % ont déclaré des pertes légères. Un test mené par l’ADAC sur différentes plateformes de vente a montré que les voitures à essence et diesel se vendent souvent au-dessus de leur estimation, tandis que les voitures électriques peinent à trouver preneur même à un prix inférieur…

Pourquoi les consommateurs sont-ils réticents ?

Les consommateurs restent réticents à acheter des voitures électriques d’occasion. La peur d’acquérir une technologie obsolète et les prix encore élevés sont des obstacles majeursSi l’intérêt pour les modèles récents de moins d’un an est en hausse, les véhicules plus anciens revenant de location, souvent vieux de deux ou trois ans, ne suscitent pas le même engouement. Cette réticence se reflète dans le faible nombre de ventes de véhicules électriques d’occasion. Au final, les clients préfèrent dépenser un peu plus d’argent et acheter un véhicule électrique récent, plutôt que de s’offrir un véhicule électrique plus ancien et de toute façon dépassé technologiquement.
L’expert automobile Philipp Seidel explique que Les premières générations de véhicules électriques souffrent d’un développement technologique rapideLes Tesla d’occasion, par exemple, étaient vendues au même prix que les neuves en raison des délais de livraison. Aujourd’hui, la surcapacité du marché entraîne une baisse des prix. Seidel note toutefois une évolution positive à long terme : les composants clés comme les batteries deviennent moins chers.
Face à cette situation, certains constructeurs tentent d’apporter des solutions. BMW a lancé des formations pour ses concessionnaires afin de les former à la vente de voitures électriques d’occasion et Mercedes propose une garantie de cinq ans sur certains modèles. Enfin, Volkswagen conserve les véhicules électriques dans son portefeuille pour proposer des leasings attractifs.

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