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Pourquoi les bijoux du défunt ne reviennent pas à sa famille après la crémation

LLa famille d’une personne décédée peut exiger que le défunt soit incinéré avec ou sans ses bijoux, comme le rappelle le cas suivant : le 10 février 2019, Mmoi X décède, laissant derrière lui son neveu, M. Y, qui vit en Allemagne.

Lorsque l’entreprise funéraire Cap Santé l’a contacté et lui a proposé d’organiser les funérailles, il leur a demandé de le conseiller. Elle ne lui explique pas qu’il doit choisir soit de faire retirer les bijoux de sa tante avant l’enterrement, soit de les laisser pour la crémation.

Il signe le bon de commande qui autorise la fermeture du cercueil, après avoir précisé qu’il n’arrivera pas à temps pour y assister. A la fin de la crémation, alors qu’il demande les effets personnels de sa tante, il apprend que cette dernière a été incinérée avec ses bijoux (alliance, bague ornée d’un saphir et de diamants, solitaire qu’elle comptait offrir à sa petite-nièce) .

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Il a intenté une action en justice, invoquant un manque de conseil de Cap Santé. La cour d’appel de Rennes lui a donné raison le 19 janvier. Elle condamne Cap Santé à lui verser 6 000 euros de dommages et intérêts. Aurait-il pu demander la restitution des bijoux après la crémation ? Le Conseil constitutionnel a répondu par la négative le 18 janvier, après avoir été saisi d’une question prioritaire de constitutionnalité par la société Europe Métal Concept.

100 euros par corps

Louis Piazza, le président de cette société, estime que l’argent provenant de la valorisation des déchets métalliques du corps humain (dents en or, prothèses en titane ou palladium, stérilets en cuivre) ainsi que les éventuels bijoux doivent revenir aux familles des défunts, et pas aux crématoriums. « C’est ce qui m’a amené à être exclu du marché, au profit de la société néerlandaise OrthoMetals »il explique à Monde.

Depuis 2010, ces deux sociétés se chargent – ​​sans contrôle légal – de récupérer les métaux et de les valoriser. Cette valorisation est « insuffisamment » estimée à 2 millions d’euros par an, selon Me Jean-Baptiste Berlottier-Merle, avocat d’Europe Métal Concept, devant le Conseil constitutionnel, le 9 janvier (vidéo). « On trouve en moyenne 4 à 5 grammes d’or par corps, et d’autres métaux rares très précieux »dit-il, pour que l’estimation « par corps est plus proche de 100 à 200 euros » que « de 5 à 10 euros ».

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Les entreprises de recyclage revendent les métaux qu’elles ont transformés, puis reversent un certain pourcentage aux crématoriums (« 80% »selon M. Piazza): un « un business lucratif et opaque »Pour 60 millions de consommateurs, qui, en 2019, a exigé plus de transparence sur l’utilisation de l’argent collecté.

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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