En place sur un tronçon de l’A14 depuis juin, ce nouveau système permet de gagner du temps. Mais les usagers se plaignent d’avoir été mal informés et se retrouvent obligés de payer un supplément conséquent.
Ne vous arrêtez pas au péage, même sans badge de péage, et profitez des barrières ouvertes. La proposition est un rêve devenu réalité pour tous les automobilistes, qui se sont tous retrouvés au moins une fois coincés dans de longues files d’attente sur l’autoroute lors de trajets de vacances. C’est une réalité depuis novembre 2022 sur l’A79, sur le tronçon Montmarault (Allier)-Digoin (Saône-et-Loire), soit 88 kilomètres, et surtout depuis juin dernier sur un tronçon de 21 kilomètres sur l’A14, entre La Défense et Orgeval, en région parisienne. Une autoroute empruntée par plus de 40 000 véhicules par jour, selon la Sanef, concessionnaire du tracé.
Pas de barrières, pas de ralentissements, telle est l’idée, pratique à première vue, de ces péages à flux libre, avec un gain d’un « trente minutes lors d’un trafic intense sur les autoroutes en direction de la Normandie« , chiffre Sanef. Mais pour le paiement de son voyage, qui se fait après coup, c’est une autre histoire. »Les automobilistes ont 72 heures pour payer, soit en ligne sur le site de la Sanef, soit dans l’un des 4 000 bureaux de tabac. Nirio du réseau des Jeux Français« , explique Vincent Fanguet, directeur de l’exploitation et de l’expérience client de la société concessionnaire de l’autoroute. Mais de nombreux automobilistes se plaignent d’avoir été mal informés, et se retrouvent à devoir payer une forte majoration. »Il n’y a aucune clémence et aucune bonne foi dans leur démarche ! Et le délai est extrêmement court, trop court, surtout en été, quand on part en vacances.« , fulmine Axelle, qui a déposé une plainte auprès de la Sanef, qui a été rejetée. Résultat, elle a dû payer une majoration de 90 euros, pour un trajet qui a coûté… 10,60 euros.
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