pourquoi les ascenseurs risquent de faire exploser les charges de copropriété à partir de 2025
Disparition progressive de la 2G et de la 3G
Derrière le petit bouton cloche jaune, qui permet d’appeler un technicien en cas de panne d’ascenseur, se cache tout un système d’alarme à distance qui dépend du réseau mobile. Mais aujourd’hui, selon les représentants du secteur, près de la moitié des alarmes des 630 000 ascenseurs du pays fonctionnent encore via le réseau 2G ou 3G. Des technologies moins efficaces et plus énergivores que la 4G et la 5G, qui seront progressivement abandonnées par les grands opérateurs.
Ainsi, la 2G sera coupée fin 2025 chez Orange, fin 2026 chez SFR et fin 2029 chez Bouygues. La 3G disparaîtra fin 2028 chez Orange, et fin 2029 chez SFR et Bouygues. Pour continuer à fonctionner normalement et répondre aux normes de sécurité obligatoires, les ascenseurs devront donc être modernisés d’ici là, et intégrer de nouvelles technologies d’alarme.
Une modernisation coûteuse
Ces travaux de modernisation pourraient n’être qu’un détail… s’ils ne coûtaient pas si cher. Selon un copropriétaire résidant en Isère, interrogé par Capital, la facture pour les futurs acheteurs d’appareils 4G ou 5G s’annonce salée.
Dans sa résidence, qui compte 18 logements, « l’installation d’un cube pour connecter l’alarme à distance via le réseau GSM 4G » nécessitera, en plus du prix des travaux, un abonnement annuel de 850 euros, contre 360 euros aujourd’hui. pour la technologie 2G. Un coût important pour les propriétaires, qui s’ajoute à la hausse continue des charges de copropriété enregistrée ces dernières années.
Des coûts en constante augmentation
L’un des facteurs majeurs de l’augmentation des charges de copropriété est la hausse des coûts de l’énergie (gaz, fioul et électricité), qui pèse lourdement sur les immeubles équipés de chauffage collectif ou d’équipements communs. Le respect des nouvelles normes environnementales et l’obligation progressive de rénovation énergétique pour améliorer les performances des bâtiments ont également entraîné des dépenses supplémentaires pour les copropriétés (isolation thermique, changement de fenêtres ou modernisation des systèmes de chauffage).
Les salaires des gardiens d’immeubles, des agents d’entretien et d’autres prestataires de services (jardiniers, entreprises de nettoyage, sécurité) ont également augmenté au fil des années, tout comme les honoraires des syndics, en partie en raison de la complexité des réglementations auxquelles ils doivent se conformer.