Pourquoi le secteur du travail temporaire connaît une crise sans précédent
DÉCRYPTION – Le travail temporaire a connu une nouvelle baisse au cours des trois derniers mois. Il s’agit du septième trimestre consécutif de baisse d’activité. Personne ne s’attend à une amélioration rapide.
L’intérim poursuit sa chute. Au cours des mois de juillet, août et septembre, l’activité du secteur s’est à nouveau contractée. Au cours de ce troisième trimestre, 6.300 postes d’intérim ont été supprimés – soit un recul de 0,9% -, selon de nouvelles données de la Dares (ministère du Travail) publiées ce vendredi. Prise seule, cette contraction n’a rien d’alarmant. Mais il fait suite à six autres quarts-temps dans le rouge. Sur un an, la baisse s’établit à 5,1%, alors que l’année 2023 avait déjà été marquée par un plongeon de 8,1%. Aucun secteur n’est épargné, mais c’est dans l’industrie que la situation est la plus alarmante. Sur les douze derniers mois, l’emploi intérimaire a diminué de 7,9 %. Vient ensuite la construction – baisse de 7,1% – et enfin les services – moins 2,1%.
Du côté des professionnels du secteur, l’ambiance n’est pas au beau fixe, même si la plupart d’entre eux se montrent timides lorsqu’on les interroge sur leur activité.