DÉCRYPTAGE – La presse a été privée de la diffusion des images chocs : une mauvaise décision dans le contexte d’une audience historique.
C’est sans doute à cela que ressemblent la plupart des procès pour viol qui se déroulent à huis clos. Contrairement à la règle qui prévaut dans les autres audiences criminelles, l’objectif pour la défense n’est pas de réduire à néant l’enquête, telle expertise ou tel témoin à charge, mais de démolir la partie civile. Les preuves faisant cruellement défaut dans la majorité des dossiers de ce type, on est dans un affrontement de type « parole contre parole » où les coups bas peuvent tomber.
Or, le procès des violeurs présumés de Gisèle Pelicot sort de ce cadre habituel. Ici, il s’agit de preuves, recueillies par l’accusé numéro un, Dominique Pelicot. Ici, la plaignante, contrairement aux usages, exige la publicité des débats et même la diffusion des images humiliantes captées à son insu par son ex-mari, afin que chacun puisse apprécier la réalité des faits.
Malgré cette situation sans précédent, quelque 35 accusés sur 50 – transformés en excellents avocats sous l’influence…
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