Pourquoi le prix du gaz va augmenter le 1er juillet
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Pourquoi le prix du gaz va augmenter le 1er juillet

Cette hausse, anticipée de longue date, est liée à l’augmentation des coûts de distribution, alors que le prix de la matière première est plus bas qu’au plus fort de la crise énergétique.

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Le prix du gaz augmentera de 11,7% en moyenne en France au 1er juillet (photo d'illustration).  (SERGE TENANI / HANS LUCAS / AFP)

L’annonce est intervenue tôt lundi 10 juin, quelques heures après la dissolution de l’Assemblée nationale. Là La Commission de régulation de l’énergie (CRE) prévient que le montant des factures de gaz de millions de Français va augmenter de 11,7% en moyenne au 1er juillet par rapport à juin (en baisse de 3,5% par rapport à janvier malgré tout), au lendemain du premier tour des élections législatives, prévu le 30 juin. Le niveau moyen du prix de référence sera de 129,20 euros TTC. par mégawattheure (MWh), contre 115,70 euros/MWh en juin, selon la CRE.

Il n’en fallait pas plus pour lancer la campagne : le Le Rassemblement national, qui attribue cette augmentation à l’État, a annoncé queque sa première mesure en cas de victoire aux élections législatives et de cohabitation serait« arrêter la hausse des prix du gaz ». Son vice-président, Sébastien Chenu, s’est expliqué mardi 11 juin sur CNews que cette décision, « une mesure du pouvoir d’achat », viserait à « redonner de l’oxygène aux Français ». Au même moment, sur BFMTV, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, promettait que « la facture d’électricité de tous les Français va baisser de 10 à 15 % en février 2025 ».

Cette hausse du prix du gaz, qui devrait concerner une grande partie des 10 millions d’abonnés résidentiels au réseau GRDF, n’est cependant pas liée à la situation politique. C’est eencore moins une surprise. Cette annonce de la CRE, autorité indépendante, était prévue de longue date. En février, elle s’est prononcée en faveur d’une hausse des tarifs des réseaux à partir du 1er juillet. Une décision liée essentiellement à l’augmentation des coûts de distribution, plutôt qu’au prix de l’énergie, plus bas qu’au plus fort de la crise énergétique.

Dans un contexte de baisse de la consommation de gaz, cette augmentation est liée à la revalorisation du tarif d’utilisation du réseau, révisé tous les quatre ans. Elle couvre les frais de transport du gaz supportés par le gestionnaire du réseau (GRDF) et est facturée par les fournisseurs aux consommateurs. Cette augmentation de la facture de gaz, divisée en trois composantes (les taxes, le réseau et le prix de la molécule de gaz), doit aussi financer la transition énergétique.

Alors que les boucliers tarifaires mis en place par le gouvernement pour limiter la hausse des prix de l’énergie ont pris fin, on a beaucoup parlé d’énergie pendant la campagne. Élections européennes. La France Insoumise voulait partir du marché européen de l’électricité, tandis que le RN défendait « UN Prix ​​de l’électricité en France. Alors que près d’un foyer sur trois a rencontré des difficultés à payer sa facture énergétique en 2023, selon le baromètre Energie-info réalisé à l’automne 2023 par le médiateur de l’énergie, le pouvoir d’achat figure parmi les priorités des Français.

« Malgré la récente baisse, les prix de l’énergie ont fortement augmenté au cours des trois dernières années. Cette maîtrise des dépenses a un impact immédiat sur le pouvoir d’achat. » analyse Mathieu Plane, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques.

« Les habitants des zones rurales et périurbaines sont plus touchés que ceux des centres-villes et des zones urbaines. »

Mathieu Plane, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques

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Pour justifier un arrêt de la hausse des prix du gaz en cas d’arrivée du RN au pouvoir, Sébastien Chenu a également évoqué le français « pressé et asphyxié » par factures.

« Cette question représente un croisement naturel avec les Européens, où l’on parlait beaucoup du prix de l’électricité, et c’est un thème à forte valeur symbolique qui touche tout le monde », estime Théo Verdier, expert associé à la Fondation Jean-Jaurès et spécialiste des campagnes d’opinion.

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