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Pourquoi le prix de l’or continue d’augmenter ?


C’était déjà le cas au cœur de l’été et le mouvement se confirme en cette rentrée de septembre très agitée sur la scène internationale. Le métal précieux reste une valeur refuge.

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La demande d'or est particulièrement forte de la part des banques centrales, notamment des pays émergents (photo d'illustration, 4 juillet 2024). (FABIEN COTTEREAU / MAXPPP)

L’once d’or vaut actuellement, début septembre 2024, 2 500 dollars, soit l’équivalent de 2 256 euros. Il faut savoir qu’une once d’or représente 31 grammes, ce qui fait qu’un lingot d’un kilo vaut près de 73 000 euros. Une situation qui dure depuis deux semaines, du jamais vu depuis 1967.

Le dernier développement en date est la perspective d’une baisse des taux d’intérêt aux États-Unis. Lors de la récente grande réunion annuelle des banquiers centraux à Jackson Hole aux États-Unis, le président de la Fed, Jerome Powell, a souligné que le moment était venu d’ajuster la politique monétaire. Autrement dit, de commencer à baisser les taux maintenus jusqu’à présent à des niveaux élevés pour éviter que l’inflation ne dégénère, ce qui est globalement positif pour le prix du métal jaune. L’or a la particularité de ne pas gagner d’argent… mais de ne pas en perdre non plus. Comme une baisse des taux d’intérêt affaiblit le rendement d’autres placements plus risqués, on assiste à un déplacement des investisseurs vers les lingots.

Le métal précieux reste une valeur refuge, car il ne s’agit pas d’une dette chère. Si l’or ne rapporte rien, il rassure, surtout en période de fortes tensions économiques ou géopolitiques comme celles que nous connaissons aujourd’hui. Enfin, la demande est particulièrement forte de la part des banques centrales, notamment dans les pays émergents.

Les banques centrales de Chine, de Russie, d’Inde, d’Afrique, de Turquie, du Kazakhstan, etc. veulent sécuriser les profits colossaux de leurs exportations, notamment de pétrole, de matières premières et de composants électroniques. Cela leur permet aussi de s’affranchir de leur dépendance au dollar, et donc de s’affranchir des États-Unis. Au cours des deux dernières années, les banques centrales de ces pays ont acquis environ un millier de tonnes d’or par an. Du jamais vu depuis une cinquantaine d’années.

francetvinfo

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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