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Emmanuel Macron a signé la vente de 12 avions Rafale à la Serbie, pour un montant de 2,7 milliards d’euros. Un accord controversé, en raison de la proximité de l’Etat des Balkans avec la Russie.
L’achat de 12 avions de combat Rafale est un événement pour la Serbie, pays aux alliances contestées. Emmanuel Macron en est conscient. « C’est une ouverture, un changement stratégique malgré beaucoup de pression »Il a déclaré à ce sujet. La Serbie est en effet un client particulier : son armée est glorifiée dans toutes les rues de Belgrade. Sur d’autres banderoles, on peut lire l’hostilité envers l’OTAN.
Le pays de plus de 6 millions d’habitants est enclavé dans l’Union européenne, à laquelle il souhaite adhérer. Son parrain reste cependant la Russie. Le président serbe joue un double jeu : il s’affiche volontiers aux côtés de Vladimir Poutine et refuse d’appliquer des sanctions contre Moscou.
Si jusqu’à présent son équipement militaire était essentiellement russe, depuis la guerre en Ukraine, les livraisons ont cessé, d’où son contrat avec la France. « Vendre des Rafale, c’est, en définitive, parier que la Serbie donnera la priorité à son adhésion à l’Union européenne, ce qui n’est pas du tout acquis »analyse la directrice de l’Institut Jacques Delors, Sylvie Matelly.
Ces avions français pourraient-ils un jour servir au camp russe ? Le constructeur Dassault, qui n’a vendu à Belgrade aucun missile Meteor à très longue portée, se veut rassurant, comme la plupart des experts. Le contrat rapportera plus de 3 milliards d’euros à la France.
francetvinfo