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Pourquoi la Silicon Valley soutient-elle soudainement Donald Trump ?

Pourquoi la Silicon Valley soutient-elle soudainement Donald Trump ?

C’est du jamais vu. Outre-Atlantique, les grands acteurs de la Silicon Valley tournent le dos au camp démocrate au profit de Donald Trump. Plusieurs facteurs expliquent cette tendance, qui pourrait avoir de lourdes conséquences pour le clan Biden.

Les géants du capital-risque changent de camp

Au lendemain de la tentative d’assassinat de Donald Trump, Elon Musk lui a apporté tout son soutien. Il s’est également engagé à verser 45 millions de dollars par mois à un super comité d’action politique soutenant le candidat républicain. Aux États-Unis, ces entités peuvent lever des sommes illimitées pour des dépenses indépendantes comme la publicité.

Les déclarations des PDG de SpaceX et de Tesla, sans être vraiment surprenantes, ont fait beaucoup de bruit. Le comité bénéficiera également du soutien financier de plusieurs investisseurs de premier plan, dont Shaun Maguire et Doug Leone, associés du géant du capital-risque Sequoia Capital, ainsi que de l’ancien PDG de Tesla, Antonio Gracias.

Ce n’est pas tout. Marc Andreessen et Ben Horowitz, les fondateurs de la puissante société de capital-risque Andreessen Horowitz, ont annoncé qu’ils allaient injecter des fonds personnels dans des organisations politiques pro-Trump. Airbnb, Facebook, Instagram, Pinterest et Slack font partie des entreprises dans lesquelles ils ont investi depuis la création de l’organisation en 2009. Jusqu’alors, la plupart de ces hommes d’affaires se revendiquaient démocrates, assure le site le journal Wall Street.

La réglementation des grandes technologies sous le feu des critiques

Le mandat de Joe Biden a changé la donne. Andreessen et Horowitz ont justifié leur choix par la nécessité de protéger les start-ups qu’elles accompagnent, dans un climat réglementaire de plus en plus hostile au secteur technologiqueSous l’impulsion du gouvernement, les autorités antitrust américaines ont lancé de nombreuses procédures contre les géants de la technologie. Amazon et Apple en sont de parfaits exemples.

Les investisseurs dénoncent également la stricte régulation des cryptomonnaies et de l’intelligence artificielle (IA). Récemment, les régulateurs ont commencé à s’intéresser aux liens entre les GAFAM et les start-ups de l’IA, une démarche qui a suscité des réticences au sein de l’industrie. Pour ces hommes d’affaires, il s’agit avant tout de protéger leurs intérêts.

Un potentiel vice-président déjà adulé par la Silicon Valley

Un autre élément clé pour expliquer ce revirement : Nomination de JD Vance au poste de vice-président de Donald Trump s’il est élu, ce sénateur de l’Ohio est surtout un capital-risqueur réputé, bien connu dans les cercles influents de la Silicon Valley. Vance a travaillé chez Thiel avant de créer sa propre société de capital-risque, Narya Capital.

Avant sa nomination le 16 juillet, JD Vance a permis à Trump de se rapprocher de quelques pontes de la Silicon Valley. Lors d’une levée de fonds en juin, il s’est exprimé sur des sujets chers aux investisseurs, à savoir l’avancée de l’IA et l’assouplissement de la réglementation sur les cryptomonnaies. Pour l’anecdote, l’autobiographie de JD Vance, Hillbilly Elegy, a été adaptée en film sur Netflix. Elle retrace l’enfance chaotique de Vance dans l’une des régions les plus pauvres des États-Unis.

Il est important de noter que même si l’intérêt des investisseurs pour le républicain est suffisamment rare pour être noté, il ne fédère pas l’ensemble du secteur. Parmi les principaux donateurs de Joe Biden figurent l’ancien président exécutif d’Alphabet Eric Schmidt et le cofondateur de LinkedIn et capital-risqueur Reid Hoffman.

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