Moscou a décidé mercredi 25 septembre de réviser sa doctrine nucléaire afin de l’adapter au nouveau contexte de la guerre en Ukraine. Cela a été annoncé par le président russe Vladimir Poutine lors d’une réunion du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie consacrée à ce sujet, comprenant un résumé a été rendue publique. C’est une nouvelle étape car jusqu’à présent, le chef du Kremlin avait surtout multiplié les menaces déclaratives.
La doctrine nucléaire russe – dont la dernière version publique date de 2020 – prévoyait seulement que la Russie pourrait utiliser son propre arsenal en cas d’attaque nucléaire ou d’attaque conventionnelle. « menaçant l’existence de l’État ». Cette fois, M. Poutine voulait un « L’agression contre la Russie par un État non nucléaire, mais avec la participation ou le soutien d’un État nucléaire, est considérée comme une attaque conjointe contre la Fédération de Russie ». La référence à l’Ukraine et à son offensive en cours dans la région de Koursk, sur le territoire russe, est évidente.
La future doctrine devrait également prévoir que la Russie pourra désormais utiliser l’arme nucléaire. « s’il recevait des informations fiables sur le début d’une attaque aérienne transfrontalière massive utilisant l’aviation stratégique et tactique, des missiles de croisière, des drones et des armes hypersoniques »a déclaré M. Poutine. Cette mention est directement liée aux négociations en cours entre l’Occident et l’Ukraine sur la livraison d’armes à longue portée. Jeudi 26 septembre, le président américain Joe Biden a annoncé l’envoi à Kiev de bombes planantes d’une portée de 20 kilomètres à 130 kilomètres. Ces Joint Standoff Weapon (JOSW), adaptables aux F-16 qui ont commencé à être livrés en Ukraine depuis l’été, pourraient permettre aux avions de chasse, dans certaines circonstances, de frapper en profondeur les forces russes.
Enfin, la future doctrine pourrait mentionner pour la première fois, noir sur blanc, le fait que la Biélorussie se trouve désormais sous l’égide de la dissuasion russe. « Nous nous réservons le droit d’utiliser des armes nucléaires en cas d’agression contre la Russie et la Biélorussie en tant que membre de l’Union européenne. le syndicat »a précisé Vladimir Poutine. Cette déclaration est cohérente avec l’arrivée annoncée, sur le sol biélorusse, depuis juin 2023, de têtes nucléaires, qui seraient les premières Le déploiement d’armes nucléaires par Moscou hors de Russie depuis la chute de l’Union soviétique.
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