pourquoi la réévaluation de janvier est un peu trompeuse
Les pensions de base seront considérablement augmentées au 1ereuh Janvier, confirme le gouvernement. Mais les retraités seront-ils vraiment les gagnants ?
Quelle sera l’augmentation des retraites au 1euh Janvier ?
Les pensions de base (hors pensions complémentaires) seront augmentées au 1er janvier 2025 d’environ « 0,9% », annonce Laurent Saint-Martin, le ministre du Budget, sur France 2. Le gouvernement revient donc en partie sur le report au 1er juillet de la hausse des retraites, annoncée il y a un mois. Il avait alors prévu que les pensions de base augmenteraient en fonction de l’inflation, non pas le 1er janvier comme c’est l’habitude, mais six mois plus tard. Finalement, la hausse aura bel et bien lieu au 1er janvier, mais elle sera « de moitié par rapport à l’inflation ».
Lire aussi : TÉMOIGNAGES : « Nous, les petits retraités, nous ne allons pas bien »
Quels effets sur les retraites ?
Rappelons que la pension moyenne (de base et supplémentaire) s’élève à 1 626 € brut mensuel. Si l’on ne prend en compte que la pension de base (hors complémentaire), on arrive, en moyenne, à un montant mensuel de 814 € brut par mois pour les retraités du privé. Une augmentation de 0,9% au 1er janvier sur la pension de base représenterait donc un peu plus de sept euros par mois en moyenne. Soit 84 € sur un an. « Elle est neutre en 2025, par rapport à une hausse de 1,8 % en juillet, à moins que l’inflation ne ralentisse davantage d’ici là. calcule Claude Wagner, de la CFDT à la retraite. Les 0,9% de janvier pourraient alors représenter un gain en 2025. Mais de toute façon, les retraités seront perdants en 2026, car leur majoration sera calculée sur une pension inférieure. »
Et les petites retraites ?
« Nous nous engageons, a déclaré mardi Michel Barnier, que les retraités, dont la pension (de base et supplémentaire) est inférieure à un SMIC net, bénéficient en juillet d’une deuxième hausse durable mais aussi d’une compensation du manque à gagner du premier semestre. » Le Premier ministre souligne que cela devrait concerner « 44% » des 17 millions de retraités. Cela ne doit toujours pas constituer une rupture d’égalité. Certes, le Conseil constitutionnel avait accepté une « revalorisation différentielle » en 2020. Mais il a souligné que cela doit rester « exceptionnel ».