ANALYSE – Les territoires français de l’océan Pacifique bénéficient d’un traitement privilégié en Europe avec un statut de membre associé et une monnaie différente, le franc Pacifique.
Hors de vue, hors de l’esprit. A 17 000 kilomètres de Notre-Dame de Paris, de Saint-Pierre à Rome et de la Porte de Brandebourg à Berlin, Nouméa n’est clairement pas au cœur de l’Europe. Plus surprenant que ce constat géographique, la Nouvelle-Calédonie et ses 18 576 km2 ne font pas non plus partie de l’Union européenne, selon le Traité sur le fonctionnement de l’UE (de 2012) qui fixe ses frontières. Son statut est celui de « pays et territoires d’outre-mer »un OCT (acronyme officiel) « attaché à la République française et associé à l’UE ».
La Nouvelle-Calédonie n’est certainement pas la seule région à bénéficier de ce statut particulier qui limite les droits et les contraintes vis-à-vis de l’Europe. C’est notamment le cas du Danemark, des îles Féroé et du Groenland. On se souvient que Donald Trump, alors président des États-Unis, avait proposé en 2019 d’acheter à Copenhague cet immense territoire de 2,1 millions de km2 comme s’il s’agissait d’une marchandise et non d’une fraction d’État souverain…