Richard Ferrand sera-t-il le futur président du Conseil constitutionnel? Emmanuel Macron a proposé le nom de l’ancien président de l’Assemblée nationale, l’un de ses très proches, pour succéder à Laurent Fabius. Cette nomination doit être validée ce mercredi matin par le Parlement.
En théorie, l’audition de Richard Ferrand, à l’Assemblée, puis au Sénat, par les membres des commissions de lois, ne devrait poser aucun problème. Richard Ferrand était un parlementaire apprécié qui a eu de bonnes relations avec tous les bords politiques. Les trois cinquièmes des 122 parlementaires (74) devraient voter contre lui pour bloquer la route du Conseil constitutionnel. Un résultat favorable semblait être acquis … jusqu’à il y a quelques jours.
L’ombre de Macron
Mais maintenant, les connaisseurs du Parlement ne sont pas aussi l’un des résultats du vote. En particulier, en question, le positionnement des élus les Républicains. Laurent Wauquie, président du droit républicain à l’Assemblée, a publiquement reconnu que cette nomination était un problème et qu’il était contre. C’est pour lui un moyen de se démarquer de Bruno Retailleau, son concurrent pour la présidence du parti LR, et d’apparaître en opposition à Emmanuel Macron. Les députés de droite républicains qui sont membres de la Commission du droit ont déclaré mardi qu’ils voteraient donc contre la nomination de Richard Ferrand.
Le fait que le vote ait lieu dans les bulletins de vote secrets renforce le suspense. Richard Ferrand, qui serait moins sereine qu’il y a 15 jours, pourrait devenir la victime collatérale de l’impopularité d’Emmanuel Macron. Ce serait une gifle politique pour le président.