Pourquoi la justice est-elle indulgente avec les délinquants ordinaires et impitoyable avec Nicolas Bedos ?
TRIBUNE- La peine de l’acteur à un an de prison, dont six mois, pour agression sexuelle, contraste avec la faiblesse d’autres verdicts pour des délits bien plus graves, estime l’essayiste Céline Pina.
Ancienne élue locale, Céline Pina est journaliste à Parleuressayiste et activiste. Fondateur de Viv(r)e la République, elle a notamment publié Silence coupable (Kéro, 2016) et Ces biens essentiels (Livres, 2021).
» Selon que vous êtes puissant ou misérable, les jugements des tribunaux vous rendront blanc ou noir. » est un proverbe qui, bien que souvent juste, n’est pas infaillible. En effet, le cas inverse existe aussi, nous l’appelons plus prosaïquement : « couper la tête qui dépasse « . La condamnation de Nicolas Bedos illustre ce cas précis.
Les faits eux-mêmes sont assez ridicules : ivre le soir, le réalisateur aurait posé quelques secondes la main sur le sexe d’une jeune femme au-dessus de son jean. Une autre fois, il aurait attrapé une autre jeune femme par la taille pour l’embrasser dans le cou. Cela mérite une gifle retentissante et quelques insultes bien senties, mais une peine d’un an…