pourquoi la France les réintroduit avec plusieurs pays européens ?
Entre le 1er novembre 2024 et le 30 avril 2025, la France rétablira les contrôles aux frontières avec six de ses voisins européens. Une mesure similaire a été prise par l’Allemagne fin septembre.
Le retour aux frontières dans l’espace Schengen ? Jeudi 17 octobre, la France a annoncé le rétablissement des contrôles aux frontières avec six pays européens. Les Etats concernés sont le Luxembourg, la Belgique, l’Allemagne, la Suisse, l’Italie et l’Espagne. Concrètement, les frontières seront mises en place temporairement à partir du 1er novembre 2024 et jusqu’au 30 avril 2025.
« Les graves menaces pour l’ordre public et la sécurité intérieure que représentent les activités terroristes de haut niveau, la présence croissante de réseaux criminels facilitant l’immigration irrégulière et le trafic de migrants, ainsi que les flux migratoires qui risquent d’être infiltrés par des individus radicalisés », indique la Commission européenne sur son site Internet. .
L’institution supranationale pointe également du doigt les flux migratoires en provenance de la Manche et de la mer du Nord. Ce phénomène provoque « des situations dangereuses tant pour les migrants que pour les forces de l’ordre ».
Même mesure chez nos voisins allemands
Il y a quelques semaines, l’Allemagne a pris une mesure similaire. Le 16 septembre, les contrôles aux frontières ont été rétablis pour une durée de six mois renouvelable. Les contrôles concernent les pays voisins comme la Belgique, le Danemark, le Luxembourg, les Pays-Bas et la France. Les contrôles « s’appliquent à tous les passages frontaliers entre l’Allemagne et la France », rapporte France Diplomatie, le site du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Les voyageurs doivent donc être munis d’une carte d’identité ou d’un passeport.
Cette décision intervient dans un contexte particulier. Le 24 août, un Syrien de 26 ans, arrivé en Allemagne fin décembre 2022, a commis une attaque au couteau lors d’un festival à Solingen. L’individu a causé la mort de trois personnes et blessé plusieurs personnes. Le groupe Daesh a revendiqué l’attaque, précisant que le terroriste a agi « pour venger les musulmans de Palestine et partout ailleurs », selon le communiqué diffusé par l’organe de propagande Amaq.
En outre, le chancelier Olaf Scholz fait face à la montée de l’AfD. Lors des élections régionales début septembre, le parti nationaliste a affaibli la coalition de centre-gauche d’Olaf Scholz en réalisant des scores records en Saxe et en Thuringe. « (Ces) résultats sont inquiétants (…) Tous les partis démocrates sont désormais appelés à former des gouvernements stables sans l’extrême droite », a réagi le dirigeant allemand.