Pourquoi la bataille pour le maillot vert entre Philipsen et Girmay n’est pas complètement terminée
Le Belge a remporté les deux dernières étapes sprint et s’est rapproché de Biniam Girmay au classement général. Il peut encore y parvenir mais ce sera une tâche difficile.
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Qui sera sacré dimanche roi du sprint sur ce Tour de France ? Si aucun leader du sprint ne s’est dégagé à mi-parcours, Biniam Girmay a empoché trois victoires, et file tout droit vers le maillot vert, qu’il porte depuis la 5e étape.
Sauf qu’à l’issue de l’étape de mardi, où il a chuté, l’Erythréen est toujours le mieux placé, mais il sent le souffle de Jasper Philipsen sur sa nuque, qui termine très fort. Peut-il le devancer ? Ce sera compliqué mais pas impossible.
Parce qu’il ne reste que 32 points d’écart
Au soir de la 12e étape, Jasper Philipsen comptait 107 points de retard sur Biniam Girmay au classement du maillot vert. Mardi soir, après la dernière étape réservée aux sprinteurs, il n’en comptait plus que 32. Aidé involontairement par la chute de l’Erythréen dans le final, le Belge a fait coup double en empochant la victoire et 67 points, alors que son adversaire n’en prenait aucun.
Étape 16 : Jasper Philipsen remporte sa troisième étape
Jasper Philipsen (Alpecin – Deceuninck) remporte sa troisième étape de ce Tour de France. Le Belge a devancé au sprint Phil Bahaus (Bahrain – Victorious) et Alexander Kristoff (Uno-X Mobility). La fin d’étape a été marquée par la chute du porteur du maillot vert : Biniam Girmay (Intermarché – Wanty).
Dans la deuxième partie du Tour, le maillot vert de l’édition 2023 a fait le nécessaire pour retrouver son statut. Et donc faire douter son concurrent. « Pour le maillot vert, on est toujours dans la course mais Biniam fait un très bon Tour. On va continuer à mettre la pression, la course n’est pas finie tant qu’on n’est pas à Nice »a rappelé le vainqueur du jour à France Télévisions.
Parce qu’il reste encore des points dans les sprints intermédiaires
Il n’y a plus de sprint massif jusqu’à l’arrivée à Nice, contrairement aux autres années et à l’arrivée de l’ultime étape sur les Champs Elysées qui permettait au vainqueur de marquer 50 points. Pour pallier ce manque de points, Jasper Philipsen devra donc aller en chercher dans les sprints intermédiaires. Ceux-ci, souvent placés en début d’étape, rapportent 20 points au premier, 17 au deuxième, 15 au troisième et ainsi de suite jusqu’à un point pour le coureur classé 15e.
Etape 16 – Jasper Philipsen : « J’espère que Biniam va bien et pourra reprendre la compétition »
Jasper Philipsen (Alpecin – Deceuninck) est revenu sur son 3ème succès lors de cette 16ème étape du Tour de France. Le sprinteur belge a apporté son soutien à Biniam Girmay, tombé dans le final.
Il en reste quatre jusqu’à Nice (une par étape sauf le chrono), soit quatre fois 20 points, soit quatre occasions de revenir sur Biniam Girmay. En additionnant les points à chaque arrivée, le total monte à 200 points si le même coureur empoche le maximum de points possibles jusqu’à dimanche soir.
Sauf que sur les 200 points, seuls 40 à 60 devraient être attribués aux sprinteurs, en raison du parcours très montagneux et de la localisation de certains sprints intermédiaires placés après des cols, et donc difficilement disputables pour les sprinteurs. Philipsen devrait alors reprendre une quinzaine de points par sprint intermédiaire « jouable » pour revenir au niveau de l’Erythréen.
Pas facile, mais suffisant pour changer de stratégie, puisque Alpecin-Deceuninck pourrait insérer le plus de coureurs possibles entre Philipsen et Biniam Girmay dans le sprint intermédiaire pour créer un écart de points.Je me rapproche du maillot vert mais le Tour est terminé pour les sprinteurs. Avec 20 points (pour le vainqueur du sprint intermédiaire), c’est presque impossible mais c’est bien d’avoir encore un petit objectif, ça donne de la motivation pour rester »a admis le Belge.
Parce qu’il a la dynamique qui joue en sa faveur contre Girmay
Frustré par Biniam Girmay, Jasper Philipsen a finalement pris le dessus petit à petit, bien aidé par son équipe. « Au début, le train était bon, mais pas parfait. Maintenant, il l’est. Il y a beaucoup plus de confiance. »dit son manager. « Il aime être mis en confiance et avoir ses coéquipiers autour de lui. Quand il ne lâche pas le volant, il est rarement battable »confirme son coéquipier français Axel Laurance.
En face, Biniam Girmay a chuté en finale mardi. En plus d’avoir vu son adversaire empocher les points et la confiance, il pourrait souffrir de sa chute dans les prochains jours. « Mon genou est enflé et j’ai deux points de suture au coude, mais ce n’est pas un problème. Je vais bien. »Biniam Girmay est tout proche d’un premier maillot vert historique pour le continent africain, mais l’événement inattendu du Tour pourrait l’en priver in extremis au profit de Jasper Philipsen.
