Un point sur les investigations autour de l’affaire Lina, disparue le 23 septembre 2023, a été organisé ce jeudi par le parquet de Strasbourg. Si elle n’a pas été retrouvée, le magistrat affirme : « tout est possible ».
Un an après la disparition de Lina, le procureur de la République de Strasbourg, Alexandre Chevrier, a tenu une conférence de presse ce jeudi 19 septembre 2024. L’objectif : faire le point sur l’enquête en cours et éviter les informations « inexactes ou fragmentaires » aperçues dans certains médias après les « développements majeurs » de cet été. Pour rappel, l’adolescente de 15 ans a été vue pour la dernière fois le 23 septembre 2023, à Plaine (Bas-Rhin).
Fin juillet, le parquet de Strasbourg avait annoncé que l’ADN de Lina avait été retrouvé dans une voiture volée. Il s’agissait d’une Ford Puma volée en Allemagne, conduite par Samuel G., le principal suspect. L’homme de 43 ans devait être jugé pour des vols avec violence en août dernier, mais s’est suicidé le 10 juillet 2023 à Besançon (Doubs), quelques jours avant que les enquêteurs n’apprennent qu’il conduisait la voiture volée. Depuis, son ADN et celui de Lina ont été retrouvés sur des cordes dans le coffre de la voiture. « Ce qui tend à montrer qu’à un moment ou à un autre, Lina a été ligotée », a déclaré jeudi le procureur. Il ne perd toutefois pas espoir de mettre la main sur la jeune fille.
«En théorie, tout est possible», affirme le procureur.
Interrogé sur l’espoir de retrouver Lina, malgré le temps qui passe et le suicide du principal suspect, le procureur de la République de Strasbourg a rappelé que le corps de l’adolescente n’avait pas été retrouvé. « En théorie, tout est possible », a-t-il dit, apparaissant presque optimiste devant les journalistes. « L’enquête se poursuit (…) activement », a expliqué Alexandre Chevrier. « Un certain nombre de questions risquent de rester sans réponse en raison du décès de M. Gonin », a-t-il concédé.
Les recherches se poursuivent, « des ressources importantes mobilisées »
Il n’est toutefois « pas question de baisser les bras », et « d’importants moyens restent mobilisés » pour tenter de retrouver Lina, vivante, ou de mettre la main sur son corps, si ce dernier venait à être retrouvé sans vie. Au total, 400 témoignages ont été recueillis et 300 véhicules ont été analysés. Plus d’une vingtaine de gendarmes ont également été mobilisés ces dernières semaines sur des recherches opérationnelles sur le terrain. Et la suite ? « D’autres recherches sont prévues. Je n’en dirai pas plus », poursuit-il.
Le procureur a profité de ce point de presse pour saluer le travail des enquêteurs, qui pourrait leur permettre de « se rapprocher significativement de la révélation de la vérité dans cette affaire ». Pour rappel, le téléphone portable de Lina a été détecté pour la dernière fois sur la D350, mais n’a jamais été retrouvé depuis. « Il a cessé d’émettre à un moment bien précis », a indiqué le procureur. « Cela concorde avec le travail du chien (de la gendarmerie, ndlr) qui a stoppé la trace de Lina à l’endroit où le téléphone a été détecté pour la dernière fois, entre Plaine et Saint-Blaise-la-Roche ». L’étui du téléphone a été retrouvé à l’intérieur du sac à main de l’adolescente, dans la boîte à gants de la voiture volée.
GrP1
