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pourquoi il vaut mieux parler de ses problèmes d’érection, même si c’est embarrassant

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La dysfonction érectile devient de plus en plus fréquente avec l’âge. Avant 40 ans, c’est relativement rare, mais après 69 ans, elle touche 50 à 70 % des hommes. Alors que très peu d’entre eux bénéficient de soins adéquats.

« Il est donc important de savoir gérer ce problème fréquent », souligne le Dr Charlotte Methorst, chirurgienne urologue à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) et membre de l’Association française d’urologie (AFU).

Car au-delà d’une sexualité insatisfaisante, la dysfonction érectile est symptomatique de troubles cardiométaboliquesprécurseurs d’événements cardiovasculaires et cause de troubles psychologiques.

Dysfonction érectile, pourquoi il est important de s’en soucier

La prise en charge de la dysfonction érectile est multidimensionnelle, car elle est souvent associée à d’autres comorbidités, comme le diabète, l’hypertension artérielle ou l’obésité, en raison d’un mécanisme physiopathologique commun. toutes les maladies cardiovasculaires et métaboliques.

Parce que la dysfonction érectile est un signe avant-coureur d’événements cliniques cardiovasculaires, notamment en cas de diabète, sa présence doit conduire à la recherche et à la prise en charge des facteurs de risque cardiovasculaire (contrôle du diabète, contrôle de l’hypertension artérielle ou de la dyslipidémie, etc.).

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L’autre avantage du traitement de la dysfonction érectile est qu’il améliore également la prise en charge des pathologies concomitantes. « Un homme traité pour sa dysfonction érectile sera en effet plus enclin à suivre ses traitements pour le diabète, ou pour des pathologies cardiovasculaires par exemple », explique Charlotte Methorst.

Mais l’impact de la dysfonction érectile étant direct sur la santé globale d’un homme, il affecte également sa santé psychologique. « Cela peut provoquer des troubles de l’humeur, notamment de la dépression et de l’anxiété, accompagnés d’une perte d’estime de soi », ajoute-t-elle.

Traiter la dysfonction érectile, car l’activité sexuelle aide à rester en forme

La sexualité joue un rôle déterminant sur la santé globale. « Avoir des rapports sexuels réguliers contribue à améliorer l’humeur et réduit le risque de mortalité », assure l’urologue. En effet, la sexualité a des effets bénéfiques sur de nombreuses hormones (ocytocine, endorphines, testostérone) et constitue un excellent exercice aérobique. »

De plus, l’exercice physique réduit le risque de dysfonction érectile. Alors qu’un mode de vie sédentaire triple le risque de dysfonction érectile, la pratique d’une activité physique modérée réduit ce risque des deux tiers, tandis qu’une activité élevée le réduit de 80 % !

L’exercice favorise la libération d’oxyde nitrique (NO) et constitue le facteur d’hygiène de vie le plus fortement lié à la fonction érectile, devant notamment l’alimentation. On estime que 30 minutes d’exercice modéré par jour sont nécessaires pour maintenir ou améliorer la santé érectile.

« Pour améliorer votre risque de dysfonction érectile, la première chose à faire est de commencer à faire du sport régulièrement », résume l’expert. L’exercice aérobique est bon pour la santé cardiovasculaire, le système immunitaire et le maintien du poids. »

Des traitements, mais toujours associés à la sexothérapie

Selon les nouvelles recommandations de l’Association française d’urologie (à paraître), les thérapies sexuelles doivent systématiquement être évoquées en complément des traitements médicamenteux, mécaniques ou chirurgicaux.

Cela comprend la thérapie cognitivo-comportementale et le conseil comportemental :

  • Les règles d’hygiène et d’alimentation doivent être appliquées au mieux, notamment l’arrêt du tabac et du cannabis, une activité physique régulière, une alimentation équilibrée et une forte réduction de la consommation d’alcool.
  • La prise en charge des comorbidités et des causes curables fait également partie des priorités.
    Pour les hommes présentant un faible risque cardiovasculaire, un traitement par inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 (IPDE-5), tels que le Viagra ou le Levitra, peut être instauré.
    La supplémentation en testostérone est indiquée chez les patients hypogonadiques (chez lesquels la synthèse des hormones sexuelles est insuffisante).
  • En cas d’hypertension ou de pathologie psychiatrique pouvant être à l’origine d’une dysfonction érectile, une éventuelle modification du traitement devra être envisagée, notamment si une iatrogénicité médicamenteuse est fortement suspectée.
  • Chez les patients diabétiques, l’équilibre glycémique doit être optimisé, et pour les personnes obèses (IMC supérieur à 30 kg/m²), la perte de poids doit être un objectif.
  • Enfin, pour les patients souffrant du syndrome d’apnée du sommeil, le traitement doit être maximisé, avec une pression positive continue des voies respiratoires dans les cas modérés à sévères.

Ces futures recommandations indiquent que ces traitements pourront être prescrits par le médecin généraliste ou, le cas échéant, en association avec un urologue.

Avec Destination Santé

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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