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Pourquoi il est urgent d’arrêter de boire de l’eau en bouteille

Pourquoi il est urgent d’arrêter de boire de l’eau en bouteille

Sauf lorsqu’il n’y a pas d’autre accès à l’eau potable, les chercheurs nous demandent désormais d’arrêter de boire de l’eau en bouteille. Pour notre santé et celle de la Planète.

Les médias font régulièrement état de pollutions détectées dans l’eau qui coule de nos robinets. Pas plus tard que la semaine dernière, une enquête menée par la cellule investigation de Radio France et le réseau France Bleu rapportait que 43 % des échantillons testés étaient contaminés par des polluants éternels. Les fameux PFAS. Et le chiffre a forcément de quoi effrayer. D’autant que certains de ces produits chimiques sont considérés comme cancérigènes.

Faut-il alors choisir, pour préserver notre santé, d’acheter et de boire uniquement de l’eau en bouteille ? Pas si sûr. Et des chercheurs de Médecine Weill Cornell (Qatar) explique aujourd’hui dans le magazine Santé mondiale du BMJ pourquoi, au contraire, être prudent à cet égard. « Près de 2 milliards de personnes dans le monde, qui n’ont pas ou peu accès à l’eau potable, dépendent de l’eau en bouteille. Pour eux, c’est une évidence. Mais pour le reste d’entre nous, c’est surtout une question de commodité et de conviction inébranlable – aidée et encouragée par le marketing de l’industrie – que l’eau en bouteille est plus sûre et souvent plus saine que l’eau du robinet. Mais ce n’est pas le cas. »assurent les chercheurs.

L’eau en bouteille n’est pas meilleure que l’eau du robinet

Souvenez-vous du scandale sur la qualité de l’eau en bouteille qui a éclaté au printemps dernier et révélé une note de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (PoignéesPoignées) signalant la présence de polluants éternels dans les eaux de source et même dans les eaux minérales. Une enquête menée par un réseau international d’organisations non gouvernementales et publiée l’été dernier a relevé, de son côté, la présence de polluants éternels dans 63% des échantillons d’eau en bouteille prélevés dans onze pays européens — dans 94% des échantillons d’eau du robinet également.

Pourquoi les scientifiques déconseillent-ils de boire dans des bouteilles en plastique réutilisables ?

Les chercheurs de la Médecine Weill Cornell estiment qu’entre 10 et 78 % de l’eau en bouteille contient des contaminants. Les microplastiques, phtalatesphtalates ou de bisphénol Abisphénol A. Tant de produits chimiques qui proviennent directement des bouteilles plastiqueplastique dans lesquelles ces eaux de source ou minérales sont vendues. Elles sont particulièrement fondues lorsque les bouteilles restent stockées pendant une longue période et/ou exposées à la chaleurchaleur. Or, tous ces produits sont connus pour nuire à notre santé.

L’eau en bouteille, un désastre environnemental

D’un point de vue environnemental, les chercheurs assurent également que boire l’eau du robinet est meilleur. Aujourd’hui, un million de bouteilles d’eau en plastique sont vendues chaque minute dans le monde. Ainsi, les processus d’extraction de matérielsmatériels Les matières premières et la fabrication des bouteilles en plastique contribuent de manière significative à la émissionsémissions de gaz à effet de serre. Et une fois leur eau consommée, seulement 9 % est recyclée. Ces bouteilles représentent 12 % de tous les déchets plastiques et sont le deuxième polluant le plus répandu dans nos océans.

L’impact écologique de l’eau en bouteille est 3 500 fois pire que celui de l’eau du robinet

« La dépendance à l’eau en bouteille entraîne des coûts sanitaires, financiers et environnementaux importants, ce qui nécessite une réévaluation urgente de son utilisation généralisée.concluent les chercheurs de Médecine Weill Cornell. Les gouvernements doivent s’attaquer d’urgence à ces problèmes, par exemple en menant des campagnes d’éducation. » Pour nous aider à passer à des pratiques de consommation d’eau plus durables. Dans les pays à revenu faible et intermédiaire, l’urgence est plutôt d’investir dans les infrastructures d’approvisionnement en eau potable.

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