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pourquoi Herbert Kickl, leader d’extrême droite en tête, ne savoure pas sa victoire

ALEX HALADA / AFP Herbert Kickl, chef du Parti autrichien de la liberté, est arrivé premier aux élections législatives ce dimanche 29 septembre.

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Herbert Kickl, chef du Parti autrichien de la liberté, est arrivé premier aux élections législatives ce dimanche 29 septembre.

INTERNATIONAL – Personne ne veut gouverner avec lui. Aux élections législatives de ce dimanche 29 septembre, l’extrême droite autrichienne représentée par le Parti de la liberté (FPÖ) d’Herbert Kickl a remporté un succès historique. Il a obtenu 29,1% des voix, soit un bond de 13 points par rapport au scrutin de 2019, selon des projections basées sur le dépouillement de plus de la moitié des bulletins. Malgré ce score, le parti n’a aucune garantie d’accès à la chancellerie, ni même de gouverner.

« Profitez de ce résultat ! » « , » a déclaré Herbert Kickl à ses partisans réunis à Vienne pour célébrer les bons résultats. « Ce que nous avons accompli dépasse mes rêves les plus fous », a-t-il encore insisté.

Difficile cependant pour le leader populiste de « saveur ». Herbert Kickl est en effet si extrémiste qu’aucun parti ne souhaite former une coalition avec lui. Une attitude qu’il a regretté dimanche soir, lors de sa première réaction aux résultats. Face au message « très clair » adressée dans les urnes, « nous tendons la main à toutes les parties »a déclaré l’ancien ministre de l’Intérieur, âgé de 55 ans, sur la chaîne publique ORF, regrettant que ses électeurs aient été traités comme Des « citoyens de seconde classe ».

Désavoué par le président et la chancelière autrichienne

Quiconque veut être appelé comme lui dans le pays natal d’Adolf Hitler « Volkskanzler » (chancelier du peuple), a pris le mandat de « remigration »avec le projet de leur retirer leur nationalité et d’expulser les Autrichiens d’origine étrangère. Une ligne sur l’immigration qu’aucun autre parti autrichien ne partage.

Quant au président Alexander Van der Bellen, qui supervise la formation des gouvernements, il a exprimé des réserves à l’égard du FPÖ en raison de ses critiques à l’égard de l’Union européenne et de son incapacité à condamner l’invasion de l’Ukraine par la Russie, souligne Al Jazira. Il a même déclaré que la Constitution ne l’obligeait pas à demander au parti arrivé en premier de former un gouvernement.

Arrivé en deuxième position aux élections législatives, le chancelier Karl Nehammer, leader des conservateurs (ÖVP), a souligné le « déception » de ses troupes confrontées à la défaite (26,3%). «Nous n’avons pas réussi à rattraper notre retard» l’extrême droite, a-t-il regretté devant un public sombre. Mais malgré une baisse de plus de dix points par rapport à 2019, l’ÖVP, au pouvoir depuis 1987, « a de bonnes chances de conserver la chancellerie »estime l’analyste Julia Partheymüller.

Une coalition avec les conservateurs ?

Mais avec quels partenaires ? Les scénarios doivent être écrits. Si Karl Nehammer répète qu’il ne souhaite pas s’allier avec Herbert Kickl, il ne rejette pas pour autant une éventuelle coalition avec le « bleu » du FPÖ, comme en 2000 et 2017. L’ÖVP est en tout cas le seul parti ouvert à former une coalition avec le parti d’extrême droite.

Parmi les 6,3 millions d’électeurs, nombreux sont ceux qui tablent sur ce scénario, à l’image de Bernd Lunglmayr, consultant en santé de 48 ans. « Tout autre résultat me surprendrait beaucoup » dit-il en pensant  » inquiet « . « En Autriche, la mémoire politique est courte » Et « la tendance est aux partis populistes dans le monde occidental, en cette période de crise ».

Mais selon les experts, les conservateurs n’accepteront pas d’être le partenaire minoritaire et préféreront peut-être s’associer aux « rouge » Sociaux-démocrates (21%) et néos-libéraux (9%). Un format à trois serait une première en Autriche. Quant à une coalition avec les Verts, en net recul (8,3%), les terrains de discorde sont nombreux et le divorce semble complet.

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Cammile Bussière

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