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pourquoi Grenoble peut (vraiment) croire à la hausse

Le FC Grenoble Rugby reçoit le Montpellier Hérault Rugby ce dimanche (18h) au Stade des Alpes pour une place en Top 14 la saison prochaine.

Une seconde chance à saisir. Ce dimanche, les Grenoblois ont l’opportunité de retrouver le Top 14, cinq ans après l’avoir quitté. Des retrouvailles qui ont un obstacle : le MHR, 13ème et en sursis pour une nouvelle saison dans l’élite. Les joueurs de Fabien Gengenbacher viennent de ne pas réussir à remporter la Pro D2, pour la deuxième saison consécutive, face au RC Vannes. Et ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Cette finale était à leur portée, mais il leur manquait la justesse et la concentration pour aller au bout de leurs idées.

Cliniques, les Bretons en ont profité pour grimper pour la première fois de l’histoire parmi l’élite. « Si on avait joué plus collectivement et moins individuellement, l’issue aurait pu être différente. Il faut savoir être beaucoup plus tueur”, a déploré, après le match, l’entraîneur arrière du FC Grenoble Rugby, Nicolas Nadau. « On va pousser un bon cri, évacuer cette frustration et puis… On a un groupe qui a des ressources monumentales, qui peut encore revenir. »

Parce que Grenoble n’a jamais lâché cette saison

Les hommes des Alpes se sont toujours relevés, lors d’une saison qui aurait pu être chaotique. Au début de la phase régulière, puis au cours de l’année, le club s’est vu retirer douze points. En cause, un budget non respecté et un problème de primes ajoutées à la masse salariale. Fin janvier, le FCGR a pu récupérer quatre points. Une éclaircie est venue rebooster tout un groupe, qui a entamé un rythme de champion dès le mois de mars pour entrer dans le top 6.

Huit victoires en neuf matches pour croire à une improbable accession en Top 14. Après avoir balayé Dax, puis tenu en échec le leader de la phase régulière, Provence Rugby, Vannes est venu remettre les pieds sur terre. Pour rappeler que rien ne leur sera donné. Capitaine du FCGR, Steeve Blanc-Mappaz veut continuer de croire en cette montée malgré un sentiment d’acharnement cette saison : « Notre histoire a été difficile depuis le début. Nous devrons nous rassembler, ensemble, et retrousser nos manches pour nous battre.

Parce que Grenoble connaît ces rencontres, pas Montpellier

Les « matchs d’accès », rendez-vous bien connu du FC Grenoble Rugby. En 2018, si les Isérois avaient réussi à venir à bout des voisins d’Oyonnax pour remonter en Top 14, ils s’étaient cassé les dents, un an plus tard, face à Brive. Le club corrézien renvoie les Rouge et Bleu dans l’antichambre de l’élite. L’année dernière, l’équipe de l’Isère s’était encore inclinée en barrage contre l’Usap (19-33) après avoir également perdu en finale contre Oyonnax (14-3), alors promue en Top 14.

Les Héraultais ne connaissent pas ce genre de rencontre, ils ont l’habitude de se battre pour les phases finales. Leur dernière montée en Top 14 remonte à 2003 et ils n’ont jamais affronté de « match d’accès » depuis sa réintégration en 2018. Une pression différente et accrue en extérieur dans un stade des Alpes qui s’annonce plein (20 068 places) et prêt. se jeter sur chaque action de leurs protégés.

Parce que Montpellier est en plein doute

Champion de France 2022, le Montpellier Hérault Rugby est au bord de l’effondrement en cette fin de championnat. Les hommes de Patrice Collazo n’ont remporté que neuf matches sur l’ensemble de la phase régulière, marquée par des crises et des arrivées de Laporte et Callazo, qui n’ont guère changé la donne positivement. En fin de saison, les joueurs auraient même tenu tête aux deux leaders arrivés en cours de saison. « Peut-être qu’ils avaient besoin de se parler. Mais je n’avais pas de ligne de piquetage lundi matin lorsque nous sommes arrivés lundi matin. »» a démenti Patrice Collazo, devant les médias, le 29 mai.

Le MHR reste une équipe capable de performances brillantes, à l’image de l’avant-dernière journée et d’une victoire 41-26 face à Lyon. Les coéquipiers de Louis Carbonnel – qui quittera le MHR à la fin de la saison – savent qu’aucun faux pas ne leur sera pardonné. Plus de vingt ans après leur retour en Top 14, les Montpelliérains n’ont plus le droit à l’erreur. L’ancien ailier du FCGR, Lucas Dupont le sait, Grenoble a toutes les armes pour faire douter le club héraultais au fil du match. « Montpellier a beaucoup plus à perdre que Grenoble. Si le FCGR parvient à tenir le score, plus le match avancera, plus la pression sera sur le MHR et là, tout est possible», a-t-il confié pour le club isérois.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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