Reconnu coupable de position monopolistique, Google pourrait être contraint de revoir ses partenariats, avec plusieurs conséquences, notamment pour le navigateur Firefox.
Firefox va-t-il disparaître ? Lundi 5 août, un tribunal américain a finalement jugé Google coupable de position monopolistique, notamment en payant plusieurs milliards de dollars à divers partenaires pour qu’ils fassent de Google le moteur de recherche par défaut.
Le verdict, qui doit encore dévoiler ses contraintes – et son amende – dans les prochaines semaines, pourrait avoir l’effet d’une détonation sur certaines entreprises, tout en créant un trou dans les caisses. C’est le cas d’Apple, qui touche quelque 20 milliards de dollars pour faire de Google le moteur de recherche par défaut sur iOS, mais Firefox est également concerné par cette décision historique.
Firefox en danger après la condamnation de Google
Chaque année, Google verse une somme importante – mais non dévoilée – à la fondation Mozilla pour fournir son moteur de recherche aux utilisateurs de Firefox. S’il est toujours possible de choisir un autre moteur, le fait d’être proposé par défaut permet aux utilisateurs de mettre un pied dans la porte, limitant ainsi le nombre d’utilisateurs qui modifieront ultérieurement cette option dans leurs paramètres.
Surtout, le chèque que Google écrit à Firefox est l’une de ses principales mannes financières, comme en témoigne le rapport annuel de la Fondation Mozilla. 510 millions de dollars proviennent des royalties versées par ses partenaires navigateurs, dont Google, sur ses 593 millions d’euros gagnés en 2022, comme le repère Numerama.
Si Firefox devait se séparer définitivement de Google, cela pourrait provoquer sa chute définitive, alors que le navigateur du renard peine déjà à survivre face à Chrome et Edge, qui détiennent ensemble près de 90 % des parts de marché. Selon Statcounter, Firefox se contente d’une part de marché de 2,74 %, bien loin d’une certaine époque où il était devenu la seule alternative à l’antique Internet Explorer.
Interrogée par Fortune, la fondation Mozilla a indiqué qu’elle « étudiait » la décision du tribunal. Google pourrait également faire appel de cette décision, dont les véritables conséquences pourraient ne pas être visibles avant plusieurs années.