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Pourquoi Donald Trump veut « faire le ménage » dans l’armée américaine

Pete Hegseth sera son « bras armé »…

(Boursier.com) — Les premières annonces de nominations de Donald Trump donnent le ton ! La future administration Trump sera… offensive et sur le pont le plus rapidement possible en vue du retour au pouvoir de l’ancien président républicain en janvier. Premier sur la liste, Pete Hegseth retrouvera ainsi le poste ô combien sensible de Secrétaire à la Défense. Journaliste-chroniqueur sur Fox News, vétéran des guerres en Irak et en Afghanistan, ce dernier a également travaillé sur la base de Guantanamo Bay, à Cuba. Officier de la Garde nationale, il n’a que 44 ans, mais possède déjà un CV bien rempli. Diplômé de Princeton et de Harvard, ce dernier a également déclaré vouloir « restituer son diplôme de Harvard » qui « empoisonne l’esprit » des jeunes « en leur inculquant la haine de l’Amérique ».

« Pete est dur, intelligent et un fervent partisan de l’Amérique d’abord. Avec Pete aux commandes, les ennemis de l’Amérique sont au courant – notre armée sera à nouveau grande et l’Amérique ne cédera jamais », a déclaré Donald Trump dans un communiqué de presse. libérer.

Alors que Pete Hegseth a quitté l’armée américaine en 2021 après avoir été considéré par ses supérieurs comme un « extrémiste », Donald Trump entendrait désormais procéder à un grand nettoyage dans les rangs de l’armée américaine à travers lui. en limogeant certains officiers et hauts fonctionnaires jugés « déloyaux ». Interviewé en juin dernier par Fox News, Donald Trump prévenait ouvertement qu’il comptait licencier les généraux les plus « réveillés »… » Le prochain président des États-Unis devra remanier drastiquement la gestion du Pentagone afin de nous préparer à défendez notre pays et battez nos ennemis… Beaucoup de gens doivent être licenciés ! » écrivait Pete Hegseth dans un livre publié en juin dernier.

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Trop réveillé !

Pete Hegseth pourrait ainsi rapidement mettre en œuvre la promesse électorale faite par Donald Trump de débarrasser l’armée américaine des généraux qu’il accuse de soutenir les politiques « pro-diversité ». Un bras de fer est déjà en cours à distance entre Pete Hegseth et le président des chefs d’état-major interarmées, le général de l’armée de l’air Charles Quinton Brown. Pete Hegseth a en effet accusé CQ Brown de « poursuivre les positions radicales des hommes politiques de gauche », tout en se demandant si ce dernier aurait été nommé à son poste « s’il n’avait pas été noir »… « Nous « ne le ferons jamais ». savoir mais douter toujours, ce qui à première vue peut paraître injuste à CQ. Mais comme c’est lui qui a fait de la carte raciale l’une des plus importantes, cela n’a que peu d’importance », a poursuivi Pete Hegseth.

Plusieurs anciens officiers de haut rang figurent parmi les cibles désignées par Donald Trump. Parmi eux figurent les détracteurs les plus virulents de Donald Trump, certains l’ayant qualifié de « fasciste » inapte à occuper les plus hautes fonctions, surtout depuis l’invasion du Capitole par ses partisans au lendemain de la défaite électorale de 2020. .. L’ancien chef d’état-major des forces armées, Mark Milley, a même déclaré en quittant ses fonctions en septembre 2023 que le devoir de l’armée américaine était de respecter la Constitution et non « un dictateur en herbe ». Autant dire que les règlements de comptes politiques risquent de faire la une des médias dans les prochains mois…

OTAN, Ukraine, Russie, Chine… le grand bouleversement

Sur le plan international, Pete Hegseth s’est également montré très critique à l’égard des alliés européens des Etats-Unis, au point d’alimenter les craintes au sein même des dirigeants de l’Otan : « Obsolète, surpassée en puissance de feu, envahie et impuissante… Pourquoi l’Amérique devrait-elle, « Numéro d’urgence » de l’Europe depuis un siècle, écoutez les pays bien-pensants et impuissants, qui nous demandent d’honorer des accords de défense dépassés et unilatéraux auxquels ils ne sont plus en mesure de se conformer ? » » a demandé publiquement Pete Hegseth.

La semaine dernière, Pete Hegseth a déclaré que l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022 semblait être « la ‘rends-moi ce qui est à moi’ du président russe Vladimir Poutine », tandis que Donald Trump n’a cessé de critiquer le versement par les États-Unis de milliards de dollars d’aide militaire à l’Ukraine. « Si l’Ukraine est capable de se défendre, tant mieux… Mais je ne veux pas une intervention américaine en Europe qui donnerait à Vladimir Poutine l’impression d’être acculé », a poursuivi Pete Hegseth.

Quant à la Chine, qu’il ne ménage jamais dans ses apparitions médiatiques, ce dernier a la ferme conviction que l’armée chinoise est bâtie non pas pour vaincre Taïwan, mais pour « vaincre les États-Unis ». Tout un programme…

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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