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Figure emblématique des Jeux Olympiques modernes, Pierre de Coubertin adresse une lettre à Hitler en 1937 pour le remercier.
Une lettre de Pierre de Coubertin, promoteur des Jeux Olympiques modernes, à Adolf Hitler en 1937 est reproduite dans un livre qui paraît ce vendredi, attestant selon l’auteur de l’ouvrage, qu’il « il y avait une bonne relation entre les deux hommes ». Ce dernier apparaît dans « Pierre de Coubertin, l’homme qui n’a pas inventé les Jeux Olympiques »du journaliste Aymeric Mantoux, publié aux Editions du Faubourg.
Cette lettre était inédite dans une publication française. Il provient des archives du Troisième Reich, dont l’historien allemand Hans Joachim Teichler l’a extrait. « C’est un chercheur qui a revisité toute l’histoire du sport en Allemagne au XXe siècle. Il retrouve cette lettre qui prouve que, contrairement à ce qu’affirment la famille de Coubertin et le CIO – Comité International Olympique -, il existait bien une relation entre les deux hommes.a expliqué M. Mantoux à l’AFP.
Une lettre de remerciement
Datée du 17 mars 1937, la lettre remercie le régime allemand pour sa contribution à son « année jubilaire », soit 50 ans d’action en faveur du sport. Les historiens ont retrouvé des traces de versements de l’Allemagne nazie à un fonds de dotation créé par Pierre de Coubertin pour poursuivre son œuvre. Et le Troisième Reich se préparait à ouvrir un « Institut International Olympique ».
Pierre de Coubertin, qui avait 73 ans au moment des Jeux olympiques de Berlin en 1936, n’y est pas allé. « Nous ne savons pas pourquoi. Les Jeux de Berlin sont pourtant l’aboutissement de ce qu’il voulait faire. », note l’auteur de cette biographie critique. Lors de la cérémonie d’inauguration, faute d’avoir le Français dans le stade, les organisateurs ont diffusé sa voix par haut-parleurs.
L’homme reste connu pour ses opinions très conservatrices. Il refuse la professionnalisation du sport ainsi que sa féminisation et croit en« essence supérieure » de « la race blanche ». « Je ne pense pas qu’il ait épousé l’idéologie nazie d’éradication des ennemis de la race aryenne »souligne Aymeric Mantoux. « Mais entre sa vision et celle du Troisième Reich, on retrouve des points communs, autour de la volonté de redynamiser une Nation par le sport ».
Pierre de Coubertin, qui devrait rejoindre le musée Grévin à Paris en juillet, est également peu mis en avant dans la communication des organisateurs des JO de Paris (26 juillet-11 août)
