Dans un entretien au Parisien, le maire de Nice, Christian Estrosi, a appelé à la nomination « urgente » d’un nouveau préfet pour remplacer Hugues Moutouh.
Onze jours après l’incendie du quartier des Moulins à Nice qui a fait sept morts, Christian Estrosi réclame la nomination « urgente » d’un nouveau préfet. Le maire de Nice s’est exprimé ce dimanche 28 juillet dans les colonnes du Parisien et met en cause Hugues Moutouh, l’actuel préfet des Alpes-Maritimes.
Christian Estrosi estime qu’en tant que maire, il a fait tout ce qu’il pouvait, dans les limites de la loi, pour ce quartier touché par le trafic de drogue et la montée de la violence. Le maire de Nice estime que la responsabilité incombe désormais à l’Etat, et donc à l’actuel préfet des Alpes-Maritimes nommé en septembre dernier. « Je souhaite la nomination urgente d’un préfet compétent qui ne mâche pas ses mots », a déclaré Christian Estrosi au Parisien.
« Hugues Moutouh dit que la sécurité c’est moi et personne d’autre, donc je demande qu’il en tire les conséquences », poursuit le maire de Nice. Pour l’heure, le préfet des Alpes-Maritimes n’a pas répondu publiquement à ces critiques. Lors de l’incendie de Nice, Hugues Moutouh avait exprimé son émotion dans les colonnes de Nice-Matin.
« C’est l’un des épisodes les plus tragiques de ma carrière professionnelle. J’ai connu quelques attentats avec de multiples morts », a-t-il déclaré à nos confrères.
Le préfet s’inquiète de la montée de l’ultra-violence dans le trafic de drogue et évoque des contrats passés, par exemple, de plus en plus sur les réseaux sociaux avec des gens qui viennent de Marseille ou de Paris, hébergés, armés et viennent pour tuer. Cette situation provoque une « déconnexion territoriale », selon le préfet.
Hugues Moutouh souligne que, depuis 2004, l’Etat a investi pas moins de 98 millions d’euros dans le quartier des Moulins avec la destruction d’immeubles abritant des points de trafic de drogue ou la rénovation d’immeubles.
Pour le maire de Nice, ces mesures ne sont pas suffisantes. Christian Estrosi réclame des mesures plus fermes comme le déploiement, au moins temporaire, de militaires de l’opération Sentinelle dans le quartier de Moulins comme dans tous les lieux sensibles.
Il propose également la création d’un parquet national anti-stupéfiants et veut durcir les sanctions encourues par les trafiquants, mais aussi par les consommateurs. Christian Estrosi voudrait aussi créer un « délit de surveillance » et revoir l’âge de la responsabilité pénale.
« La priorité du prochain gouvernement doit être de gagner la guerre contre ce fléau du trafic de drogue », a-t-il ajouté.
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