Par
Yann André
Publié le
; mis à jour le 26 septembre 2024 à 12h35
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La résidence seniors Les Girandières devait ouvrir au 34, rue Louis Le Faucheur à Plérin (Côtes-d’Armor) au troisième trimestre 2024. Une ouverture initialement repoussée mais on vient d’apprendre qu’elle n’aura finalement jamais lieu.
Le bâtiment, qui comprend 96 appartements, est tout neuf à deux pas du centre-ville et sur le site d’une friche industrielle rasée en 2022.
Propriété du groupe Réside Études, dont la branche senior fait actuellement l’objet d’une procédure de recouvrement judiciaire, elle devait être une résidence de services de luxe.
Un directeur avait été recruté, ainsi que du personnel et une quinzaine d’habitants avait prévu d’emménager dans quelques jours. Un marché de Noël devait même s’y tenir.
Douche froide : si certaines résidences appartenant au même groupe ont fait l’objet d’offres de reprise jugées sérieuses, ce ne sera clairement pas le cas pour Les Girandières à Plérin.
Mes parents, âgés de 84 et 87 ans, originaires de Plérin, se retrouveront à la rue le 29 novembre à cause de cette fermeture. Nous avons payé 5000 euros et là nous restons dans l’inconnu vu le marché locatif en saturation totale.
Contactée, la société Réside Etudes n’a pas souhaité répondre à nos questions mais a néanmoins confirmé cette information. « Tout le monde y travaille pour trouver des solutions», nous dit-on seulement.
Les futurs résidents doivent donc trouver un autre logement, pour ainsi dire en urgence.
Qu’en est-il des investisseurs propriétaires ? Le modèle économique du groupe reposait en effet sur la possibilité pour les particuliers d’acquérir ce type de biens, avec une promesse de rentabilité plutôt attractif et a priori sans risques.
« Plusieurs investisseurs particuliers nous ont contactés », confirme le maire de Plérin, Ronan Kerdraon. « Je ne peux que leur conseiller de créer une association et prendre un avocat. »
De son côté, la municipalité fera de même. « Je souhaite avoir accès au dossier», affirme l’édile.
L’élu Plerin, également président de Saint-Brieuc Armor Agglomération, affirme ne disposer d’aucune information officielle. «Je suis assez en colère, c’est même scandaleux. »
Être un « emplacement stratégique pour la ville » et un « population sensible», Ronan Kerdraon entend prendre rapidement des mesures « pour savoir comment on peut se redresser ».
Il assure également que des dispositions seront prises pour accompagner et accompagner les investisseurs lésés par la procédure actuelle.
Pourtant, dans son intégralité crise du logementces 96 appartements resteront inoccupés pour une durée indéterminée.
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