Le chanteur double une nouvelle version de Bambi dont le tournage, dans une forêt française, rouvre le débat sur la place des animaux au cinéma.
Mylène Farmer prête sa voix à une nouvelle version de Bambien salles mercredi. Son tournage, dans une forêt française, rouvre le débat sur la place des animaux au cinéma.
Ce Bambi n’a pas grand chose à voir avec le dessin animé Disney, si ce n’est son personnage principal, le jeune faon qui perd sa mère, victime d’horribles chasseurs.
Le film qui sort mercredi est basé sur la même histoire, écrite dans les années 1920 par Felix Salten, et qui a inspiré Walt Disney. Mais avec l’idée d’un retour aux sources, une mise en scène très dépouillée, à la limite du documentaire animalier.
Parement Transformateurs : le début Et Le robot sauvageles grosses machines américaines qui rivaliseront pour le jeune public pendant les vacances scolaires, ce Bambiqui avance au rythme lent des saisons, apparaît comme un outsider.
Bercé par la voix de Mylène Farmer
« Je le présente comme un conte, je laisse mon émotion plonger dans cette vie dans les bois », racontait à l’AFP son réalisateur Michel Fessler, l’un des hommes derrière le carton de « La Marche de l’Empereur », il y a 20 ans.
« J’ai essayé de trouver dans Bambi mon émerveillement d’enfant de 12 ans découvrant la forêt », dont les couleurs et les bruits sont mis en avant tout au long du film. Il est bercé par la voix de Mylène Farmer, star de la chanson française aux millions d’aficionados, « très émue par Bambi et qui J’ai dit oui tout de suite», précise Michel Fessler.
Contemplatif, ceci Bambi d’1h17 a nécessité pas moins de 16 semaines de tournage dans un parc animalier forestier spécialisé.
« J’ai choisi d’être proche des animaux, d’être avec eux », explique Michel Fessler, qui a passé près de trois mois sur un storyboard dessiné pour imaginer le film, avant de tout adapter « en fonction de ce qu’on peut faire avec l’animal ». .
Travailler autrement
« Nous avons travaillé avec des spécialistes des animaux » et avons filmé au total trois faons « dans la forêt qui est leur terrain de jeu ». « Ce film a été réalisé avec grâce et bonheur », assure-t-il.
Des conditions de tournage qui ne suffisent pas à convaincre l’association animalière Projet Animaux Zoopolis (PAZ). PAZ s’oppose par principe à « l’utilisation d’animaux sauvages captifs et dressés » au cinéma, et profite de la sortie du film pour faire entendre sa voix sur ce sujet qui commence seulement à émerger dans le monde du 7ème art. .
« Nous ne sommes pas là pour négocier la taille des enclos ou des cages », explique Amandine Sansivens à l’AFP. Elle juge inacceptable que « de vrais animaux sauvages soient placés toute leur vie en captivité » avec des dresseurs, et aient été utilisés pour Bambi, une ode à la nature sauvage.
« Les dresseurs racontent une belle histoire, mais nous considérons que rien ne justifie la captivité des animaux » qui ont des besoins très importants en termes de relations sociales et de territoire, ajoute le responsable de cette petite association qui a déjà lutté contre la présence d’animaux dans les cirques. ou des spectacles.
Bientôt « Mufasa »
De la publicité au cinéma, de nombreux animaux sont utilisés sur les plateaux de tournage, plusieurs dresseurs spécialisés proposant leurs services aux réalisateurs en France. À ce jour, aucune législation spécifique n’encadre l’utilisation d’animaux sur les plateaux de tournage, ce que PAZ entend modifier.
En juin, une étude de l’ARA, syndicat français des réalisateurs, appelait à « travailler autrement » avec les animaux au cinéma, faisant état de témoignages sur des animaux enfermés dans des cages inadaptées, de l’usage de tranquillisants, etc.
Une partie de l’industrie se tourne vers les effets spéciaux et les images numériques pour éviter d’utiliser de vrais animaux, à l’image du nouvel opus très attendu du « Roi Lion », MoufasaLe blockbuster Disney en salles pour Noël.