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Pourquoi cette IA chinoise tremble-t-elle la Silicon Valley?

Thunderbolt dans le monde de l’intelligence artificielle. Depuis son lancement au début de la semaine, l’IA chinois Deepseek a remis en question le coût des développements aux États-Unis, au point de nous laisser tomber sur le marché boursier. La Maison Blanche le voit comme un « avertissement ».

À peine lancé, son impact est tel qu’il a déjà atteint les oreilles de Donald Trump. Deepseek, Chinese Artificiel Intelligence (AI), Openai Chatgpt équivalent, secoue le monde.

Au début de la semaine, le président des États-Unis a jugé le lancement de ce nouvel agent conversationnel comme un « avertissement » pour son pays.

« J’espère que le lancement de l’intelligence artificielle Deepseek par une entreprise chinoise sera un avertissement pour nos industriels et leur rappellera qu’il est nécessaire de rester très concentré sur la compétition pour gagner », a-t-il fait valoir devant le Parti républicain des élus en Floride. La Chine reste le plus grand concurrent des États-Unis quant aux avancées technologiques.

Et la Silicon Valley a également quelque chose à craindre: L’IA de cette start-up, basée dans l’est de la Chine, a grimpé les téléchargements sur l’App Store et a doublé Chatgpt. Libre et tout aussi efficace selon certains experts, le développement du modèle chinois a demandé une somme dérisoire par rapport aux montants injectés dans les modèles d’IA américains.

Une chute vertigineuse pour Nvidia

En effet, Deepseek serait le projet d’une petite entreprise, fondée par un « geek », convaincu que l’intelligence artificielle a le pouvoir de « changer le monde ». Au total, seulement 5,3 millions d’euros auraient été utilisés pour développer l’agent conversationnel intelligent, avec une fraction des puces utilisées par son équivalent occidental.

De plus, la société chinoise n’avait pas accès aux marchés aux puces les plus chers et ultra-perfectés du géant californien Nvidia, en particulier en raison des contrôles imposés par les États-Unis au moment de l’exportation. Ces restrictions ont donc poussé les start-ups chinoises à innover.

Ainsi, confronté à cette alternative moins coûteuse et plus rentable, qui remet en question les investissements qui représentent des milliards de dollars gagnés aux États-Unis, le cours NVIDIA s’est effondré en bourse, 17% à la fermeture.

En détail, Nvidia a enregistré une perte de 589 milliards de dollars en une seule journée, soit plus de 560 milliards d’euros. Selon l’American Press, c’est l’une des pires pertes de l’histoire.

Réactions mixtes internationales

Face à cette nouvelle IA, Sam Altman, co-fondateur et PDG d’Openai, a déclaré que la société américaine « fournirait évidemment de bien meilleurs modèles ». « C’est très stimulant d’avoir un nouveau concurrent », a-t-il également assuré.

Pour sa part, Elon Musk, qui a largement investi dans son entreprise appelée XAI, était moins de salon. Il a accusé Deepseek d’avoir accès secrètement aux puces H100 de Nvidia, la plus sophistiquée de l’entreprise.

L’investisseur Jen Zhu Scott, basée à Hong Kong, a rapidement répondu à cette déclaration, qu’il prétend venir « d’une équipe d’enfants de riche » qui a « doublé par une équipe de pauvres enfants ».

Deepseek a également attiré l’attention sur l’Australie: le ministre de l’industrie et des sciences a exprimé mardi, ses préoccupations dans la protection de la vie privée des utilisateurs chinoises de l’IA, les invitant à être « très prudents ».

Deepseek moins d’énergie à l’égard de l’énergie

Au-delà de cette « nouvelle menace » pour tous investi dans l’IA, Deepseek remet également en question les besoins énergétiques de l’intelligence artificielle. Moins gourmand dans les chips, l’agent conversationnel chinois est, en même temps, moins d’énergie.

Pour Travis Miller, analyste financier spécialisé dans l’énergie dans Morningstar, le modèle Deepseek « illustre le danger, pour les producteurs d’électricité, les gains en termes d’efficacité informatique ».

Pour rappel, l’intelligence artificielle a un réel problème en termes d’énergie et d’émissions de carbone. En 2023, les décharges de Google avaient atteint 14,3 millions de tonnes de CO2, soit une augmentation de 48% par rapport à l’année 2019, directement liée à la vulgarisation de l’intelligence artificielle.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides

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Gérard Truchon

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