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Pourquoi c’est important. Les prix du carburant chutent fortement en plein été

Pourquoi c’est important. Les prix du carburant chutent fortement en plein été

Bonne nouvelle pour les automobilistes français, en pleine période de vacances scolaires d’été : les prix à la pompe sont en baisse. Lundi soir, le prix moyen du gazole était de 1,663 euro le litre : c’est 5,1 centimes de moins qu’une semaine avant (-3%) et 5,8 de moins sur un mois. Si l’on compare avec les prix de l’été dernier, la baisse est de plus de 16 centimes. Et par rapport à janvier, selon l’Insee, la baisse est de 9 centimes en moyenne.

Baisse des prix du diesel et de l’essence

Le même constat s’applique à l’essence : le prix du sans plomb 95 était en moyenne de 1,768 euro par litre en France ce lundi. En baisse de 4,1 centimes par litre sur une semaine, et de 3,2 centimes sur un mois. Si la baisse est réduite par rapport à janvier, selon l’Insee (-3 centimes), elle est de 6 centimes par rapport à juin.

Si les opérations des grandes chaînes de supermarchés consistant à vendre du carburant à prix coûtant le week-end lorsqu’il y a du trafic sur les routes françaises ont un impact, ce n’est pas la seule explication.

À quoi cela est-il dû ?

Mais comment expliquer une telle chute ? Les prix du pétrole sont une première explication. Plombés par de fortes craintes sur les économies américaine et chinoise et leur demande de brut, les cours du pétrole vacillent. Lundi, le prix du baril de Brent de la mer du Nord perdait 1,99% à 75,25 dollars (68,69 euros au cours actuel), peu après avoir touché un plus bas depuis début janvier. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), dégringole lui aussi à son plus bas niveau depuis six mois. Les deux plus grandes économies de la planète – la Chine est le premier importateur mondial de pétrole – vacillent, ce qui explique la chute des cours. Moins d’activité, moins de demande de pétrole, donc moins de demande : les prix baissent. Autre raison : l’euro est un peu plus fort face au dollar, qui souffre, une fois de plus, des inquiétudes sur l’économie américaine.

Est-ce que cela peut durer ?

De nombreux paramètres entrent en jeu dans la structuration des prix à la pompe, et le passé a montré qu’une tendance pouvait vite s’inverser. Au contexte économique s’ajoute l’actualité géopolitique. Aujourd’hui, l’actualité au Moyen-Orient, marquée par les tensions entre Israël et l’Iran notamment et qui pourraient avoir un impact sur l’offre et faire grimper les prix, passe au second plan. Aujourd’hui, les craintes sur l’économie américaine sont telles qu’elles l’emportent sur « les risques d’approvisionnement liés à la montée des tensions géopolitiques au Moyen-Orient », estime John Plassard, spécialiste en investissement pour Mirabaud.

Mais cette situation, particulièrement instable et imprévisible, pourrait avoir un impact négatif sur les prix du pétrole, et donc à la pompe, dans la nuit. Les observateurs du marché suivent de près la réaction de l’Iran à l’assassinat du leader politique du Hamas Ismaïl Haniyeh à Téhéran.

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