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pourquoi ce petit mot de Tim Walz, le nouveau colistier de Kamala Harris, est repris par des millions de personnes sur les réseaux sociaux

Les partisans de la candidate démocrate à la présidentielle Kamala Harris ont utilisé le mot « bizarre » sur les réseaux sociaux pour se moquer de Donald Trump. Le mot est depuis devenu viral.

« Bizarre », ou plutôt « bizarre » en français. Cinq petites lettres qui ont beaucoup fait parler sur les réseaux sociaux ces derniers jours. En effet, depuis que le mot a été lâché par les démocrates fin juillet, il revient en boucle sur Tiktok, X (ex-Twitter) et Instagram.

Pour comprendre l’origine de la popularité du mot, il faut remonter au 23 juillet. Ce jour-là, Tim Walz, gouverneur du Minnesota et désormais colistier de Kamala Harris à la présidence des États-Unis, était présent en direct dans l’émission matinale de MSNBC.

« Vous ne pouvez même pas aller dîner avec votre oncle pour Thanksgiving sans vous retrouver dans une dispute bizarre et inutile. (Donald Trump et JD Vance) sont tout simplement bizarres », dit-il à l’antenne. « Mais c’est vrai, ces gens sont tout simplement bizarres ! »

Conscient que sa petite phrase fait de l’effet, il réutilise le mot Weird dans différentes émissions américaines pour se moquer de Donald Trump, et accompagne sa pensée d’un message simple sur X : « Je vous le dis : ces types sont bizarres ».

Les réseaux sociaux se sont rapidement déchaînés. Le message a été vu plus de 5 millions de fois. Conscients du potentiel viral du terme, plusieurs personnalités démocrates se sont réapproprié le mot « weird ».

Pic de popularité sur les réseaux sociaux

« Trump est vieux et un peu bizarre », peut-on lire dans un communiqué récent de l’équipe de campagne de Kamala Harris. « Tout simplement bizarre », a ajouté la vice-présidente et candidate démocrate dans l’un de ses discours.

Et tout le parti suit le mouvement. « Si les dirigeants républicains n’aiment pas être qualifiés de bizarres, effrayants et manipulateurs, ils pourraient essayer de ne pas l’être », plaisante Hillary Clinton sur X. Le message a été vu plus de 18 millions de fois.

Petit à petit, toute la sphère Internet s’empare du phénomène « bizarre ». Dans les interviews, dans les messages en ligne, sur les réseaux sociaux, dans les dessins de presse, c’est simple : le mot est partout.

Et les internautes, qu’ils soient partisans des démocrates ou simples rigolos, s’en donnent à cœur joie sur les plateformes. « MAGA : Arrêtez de nous traiter de bizarres ! », a écrit Alex Cole, un ingénieur très suivi sur X, avec une photo de l’homme aux cornes lors de la Les républicains prennent d’assaut le Capitole en janvier 2021.

Selon le site Visibrain, le mot « bizarre », qui n’a pas dépassé les 250 000 occurrences par jour le 22 juillet, a connu un pic de popularité. Le terme a été utilisé plus de 1,75 million de fois sur la seule journée du 31 juillet.

Le mot a été utilisé plus de 1,75 million de fois au cours de la seule journée du 31 juillet.
Le mot a été utilisé plus de 1,75 million de fois au cours de la seule journée du 31 juillet. © Visibrain

Un changement de stratégie politique

Le mot peut paraître anodin. Il marque pourtant un changement radical de stratégie de la part des démocrates. Depuis l’entrée en lice de Kamala Harris, suite au retrait de Joe Biden il y a deux semaines, les discours solennels du président concentrant ses attaques sur la menace que représenterait Donald Trump pour la démocratie ont pris fin.

Désormais, l’équipe de Kamala Harris joue le jeu des réseaux sociaux pour convaincre les jeunes électeurs et surtout capter leur attention à moins de 100 jours du scrutin. En juillet dernier, les partisans de Kamala Harris avaient déjà utilisé la noix de coco comme signe de ralliement, quelques mois après qu’une de ses phrases soit devenue virale. Au même moment, Kamala Harris s’était lancée sur Tiktok, une plateforme appréciée par la jeune génération.

Une stratégie qui s’apparente à celle de Donald Trump. Le candidat républicain est connu pour utiliser des « punchlines » (phrases chocs) qu’il martèle pour faire passer une idée ou déstabiliser un adversaire.

Mais le principal concerné ne semble pas apprécier que ses adversaires réutilisent sa mécanique électorale et se moquent de lui en même temps. « Vous savez qui est juste bizarre ? Elle est juste bizarre. C’est une personne bizarre », se plaint-il sur Fox News, en parlant de Kamala Harris.

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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