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pourquoi AstraZeneca a retiré son vaccin du marché

Après avoir vendu plus de trois milliards de doses en trois ans, le vaccin anti-Covid d’AstraZeneca a été retiré du marché mondial ce mardi 7 mai, a révélé le journal britannique. Télégraphe . Début 2021, le géant pharmaceutique anglo-suédois a été l’un des premiers, après les américains Pfizer-BioNTech et Moderna, à sortir son sérum Vaxzevria, développé avec l’université d’Oxford.

Pour autant, le Covid-19 n’a pas dit son dernier mot. Elle tuait encore 500 personnes par jour sur la Planète fin avril, selon le site de référence. Notre monde en données . L’Europe, depuis le début de la pandémie, déplore 2,5 millions de morts, mais aurait pu atteindre 4 millions en l’absence de vaccins », soutient l’Organisation Mondiale de la Santé. La France a également relancé, mi-avril, une campagne de rappel auprès des plus de 80 ans et des personnes immunodéprimées.

Il n’en demeure pas moins que l’engouement pour la vaccination s’estompe. Points AstraZeneca une baisse de la demande . Et les actions difficiles à vendre : Plusieurs vaccins ont été développés, il y a un surplus , justifie le constructeur. Son concurrent anglais GlaxoSmithKline (GSK) a également vu ses ventes se tarir…

Cas très rares de thrombose

Pas un mot d’AstraZeneca, dans son communiqué officiel, sur l’action collective intentée contre elle par les Britanniques, auprès de leur Haute Cour de justice. Au moins 51 familles accusent son vaccin d’être à l’origine des blessures graves, voire la mort (de parents)dans des dizaines de cas .

Rien n’a été simple pour le laboratoire ces trois dernières années. Boudée par les Etats-Unis, qui n’ont jamais autorisé la commercialisation de ses doses, elle a également enchaîné les échecs en Europe. Il a cependant été très tôt salué par Boris Johnson : accusé d’avoir trop longtemps nié la gravité de l’épidémie, le Premier ministre conservateur britannique a alors mis les bouchées doubles pour faire de son pays un précurseur en matière de vaccination. Avant de finalement se détourner d’AstraZeneca, pour lui préférer ses concurrents.

En mars 2021, Londres a signalé trente cas, dont sept mortels, de caillots sanguins (thromboses cérébrales) chez des jeunes vaccinés avec AstraZeneca. Des cas rarissimes, par rapport aux 18,1 millions de doses déjà administrées.

Suspendu plusieurs fois

En cas de doute, la Norvège et le Danemark ont ​​suspendu son utilisation. Le Canada et l’Allemagne l’ont limité aux personnes âgées. Comme la France où, à la mi-mars 2021, douze cas dont quatre décès avaient été signalés, sur 2,5 millions d’injections d’AstraZeneca. Les doses n’étaient proposées qu’aux Français de plus de 65 ans. Avant que la limite d’âge ne soit supprimée… puis rétablie, mais à partir de 55 ans.

De quoi saper la confiance et alimenter les théories complotistes anti-vax. D’autant plus que le désordre a atteint son paroxysme en avril 2021, lorsque Marco Cavaleri, responsable de la stratégie vaccinale à l’Agence européenne des médicaments (EMA), parlait d’un lien clair entre ce sérum et la thrombose. Sa propre agence a rapidement tempéré, affirmant qu’elle étudiait la question mais soutenant que, compte tenu de la dangerosité du Covid, ne pas se faire vacciner restait plus risqué.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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