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Pourquoi 565.000 logements disparaîtront du marché locatif dès le 1er janvier 2025 ?

Afin d’inciter les propriétaires à rénover leurs biens immobiliers à la performance énergétique médiocre, la loi Climat et résilience interdit la location des logements classés G dès 2025. La crise du logement ne risque que de s’accentuer.

À partir du mercredi 1er janvier, les logements les plus énergivores ne pourront plus être loués, conformément à la loi Climat et résilience adoptée en 2021, qui prévoit de considérer progressivement comme indécents les logements à la performance énergétique médiocre. Ce sont d’abord les logements classés G+ au diagnostic de performance énergétique (DPE) qui ont été jugés indécents en 2023. C’est désormais au tour des classes G à partir du 1er janvier, avant les logements F en 2028, puis E en 2034. 

Désormais, la loi oblige les propriétaires à fournir au locataire un logement décent. Si ce n’est pas le cas, ce dernier peut réclamer des travaux au propriétaire, saisir un juge si nécessaire pour faire plier le bailleur et obtenir une réduction de loyer ou la suspension de son paiement en attendant les travaux. 

108.000 logements G rénovés depuis 2022

Concrètement, selon le ministère du Logement, «l’interdiction de la location des logements classés G» s’applique «aux nouveaux contrats de location, et au moment du renouvellement ou de la reconduction tacite» des baux en cours. 

Au total, 565.000 logements classés G sont concernés. Pour les professionnels de l’immobilier, ce nouveau calendrier est jugé trop serré, voire intenable. «Le chantier de la rénovation énergétique est gigantesque», pointe du doigt auprès de l’AFP Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim). Selon lui, il était «impossible de faire tous ces travaux en quatre ans surtout dans les petites copropriétés». Depuis 2022, seulement 108.000 logements G ont été rénovés, toujours selon les chiffres officiels. 

Vendre plutôt que de rénover

Plutôt que de se lancer dans des travaux de rénovation, coûteux et techniques certains propriétaires bailleurs ont préféré revendre leurs biens. Au troisième trimestre de 2024, 13 % des ventes de logements anciens étaient des habitations énergivores, classées F ou G au diagnostic de performance énergétique, rapportent les Notaires de France dans leur bilan annuel. 

Si des centaines de milliers de logements disparaissent ainsi du marché locatif, la crise du logement ne risque que de s’accentuer.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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