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Pourquoi 450 000 ralentisseurs ont-ils pu être détruits en France ?

Considérés comme illégaux, près de 450 000 ralentisseurs pourraient finir par être détruits. On vous explique tout !

Des ralentisseurs sont présents partout en France, au grand dam des automobilistes.

Des ralentisseurs totalement illégaux

Comme leur nom l’indique, ces derniers ont pour but d’inciter les automobilistes à réduire leur vitesse, notamment dans les zones fréquentées par les piétons. Mais attention, car les ralentisseurs sont soumis à des règles très strictes, afin de ne pas endommager les véhicules qui y passent, entre autres. Ainsi, pour les installer, les collectivités locales s’appuient souvent sur les Guide des coussins et plateaux Cerema pour la mise en place de ces dispositifs. Ils prennent cependant parfois des libertés avec la réglementation en vigueur, en jouant sur les différentes appellations pour contourner les exigences du décret. Et cela pose quelques problèmes, puisque c’est totalement illégal. Car il faut savoir que toute installation de ralentisseur, quelle que soit sa dénomination, doit répondre à des critères stricts : être située sur une route limitée à 30 km/h, être dûment signalisée, et ne pas être située sur des routes où le trafic dépasse 3 000 véhicules par jour ou sur lesquelles circule une ligne régulière de transport en commun.

Une première condamnation

De plus, les ralentisseurs doivent être placé à plus de 40 mètres d’un virage et à plus de 25 mètres d’un pont, entre autres règles spécifiques. Thierry Modolo, président de l’association Pour Une Mobilité Sûre et Durable (PUMSD), s’est exprimé sur la situation en affirmant que, selon ces critères, la quasi-totalité des 450 000 installations de ralentisseurs en France seraient illégales. Et justement, s’appuyant sur cette nouvelle jurisprudence, le tribunal administratif de Toulon a ordonné, le 10 juillet dernier, au conseil départemental du Var de retirer deux ralentisseurs installés sur la commune de Vinon-sur-Verdon. Les habitants de cette commune avaient porté plainte en raison des nuisances sonores provoquées par ces dispositifs. Ils ont prouvé que les ralentisseurs en question étaient situés sur une route où circulent plus de 3 000 véhicules par jour, rendant leur installation illégale selon les nouvelles directives. Ce verdict pourrait bien marquer le début d’une vague de protestations similaires à travers le pays.

De quoi inciter les collectivités locales à revoir leurs équipements existants.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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