Les maisons de soins infirmiers publics de Hauts-de-France se préparent-elles à mettre la clé sous la porte? Alors que, dans la région, cinq établissements ont cessé leurs activités depuis 2022 et qu’un établissement est temporairement fermé, la Fédération française de l’hôpital (FHF) sonnait l’alerte, le 27 janvier, par le biais de Frédéric Chéreau, président de l’antenne à Hauts-de- France et maire socialiste de Douai.
Le responsable s’est très inquiété, avec le Nord (ex France Bleu), les déficits recueillis par 10 structures locales (5 au nord, 5 à Aisne). Ces « Les maisons de soins infirmiers publics sont dans des situations qui pourraient entraîner des fermetures »Il alerte.
Le champ gratuit en privé pour les établissements à but lucratif
La raison? Une baisse du financement alloué aux établissements publics. « » EHPAD dépend de l’État pour couvrir la partie des soins de leurs dépenses; départements pour la partie de dépendance; et aussi une participation des familles. Cependant, les dépenses de soins augmentent beaucoup plus que les enveloppes données par l’État et les communautés confrontées à des coupes budgétaires ont du mal à couvrir la partie de dépendance », explique le directeur départemental de la FHF, attaché par humanité.
Inquiet des fermetures potentielles, la CGT Action Social Social Social Federation of the North a envoyé le 29 janvier un e-mail à ARS à Hauts-de-France, au président de la FHF régionale, aux directeurs des établissements hospitaliers dans les maisons de soins infirmiers et aux maires de la municipalités concernées.
Il a alerté la fragilité des structures publiques dont la perte laisserait le terrain ouvert aux établissements privés. «Si nous ne pouvons pas empêcher ces fermetures, nous risquons de laisser des personnes âgées à la merci d’Emeis emeis ehpad (Anciennement orpea) qui facture ses chambres entre 4 300 et 4 900 euros par unité »est indigné Gervais Debaene, membre du bureau départemental du CGT Nord Santé Action Sociale.
100% Sécurité sociale pour EHPAD
Un scénario ennuyeux qui s’imposerait aux résidents déjà invités à restaurer la main dans le pot: un décret entré en vigueur le 1er janvier 2025 permet à l’EHPAD d’appliquer des taux différenciés (jusqu’à 35% maximum) à l’hébergement. « Cette mesure permet de nettoyer les déficits actuels, mais il est principalement au détriment des familles »Jugez la Cégétiste.
Cependant, il estime que d’autres solutions sont possibles, comme la construction d’un secteur public de soutien et de soins. « Une structure comme les consignations Caisse des Dépôts et pourrait renflouer le déficit EHPAD et permettre de nouveaux fonds », Il propose tout en rappelant une réclamation de longue date de la CGT: la sécurité sociale 100% pour les maisons de soins infirmiers.
Pour le moment, bien que l’ARS n’ait rien annoncé publiquement concernant les jugements futurs, le CGT indique qu’il est en alerte dans le dossier. Il reste à voir si la menace de clôture pesant sur les établissements de Hauts-de-France ne sera locale que, alors que déjà l’année dernière, un rapport du Sénat a rappelé que 66% des établissements d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes (maisons de soins infirmiers) étaient en déficit en 2023.
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