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Pour voler des vaccins anti-Covid, Boris Johnson envisage un « raid maritime » aux Pays-Bas

Très critiqué pour sa gestion de la pandémie dans son pays, l’ancien Premier ministre britannique ne manque pourtant pas d’idées pour « aider » ses concitoyens.
KIRSTY O’CONNOR / AFP Très critiqué pour sa gestion de la pandémie dans son pays, l’ancien Premier ministre britannique ne manque pourtant pas d’idées pour « aider » ses concitoyens.

KIRSTY O’CONNOR / AFP

Très critiqué pour sa gestion de la pandémie dans son pays, l’ancien Premier ministre britannique ne manque pourtant pas d’idées pour « aider » ses concitoyens.

ROYAUME-UNI – Plus d’idées… et peut-être même trop. Passé de Premier ministre du Royaume-Uni à chroniqueur pour le tabloïd Courrier quotidienL’homme politique britannique Boris Johnson n’a pas fini de surprendre ses compatriotes. Il l’a encore prouvé avec un extrait de son prochain livre, dont certaines parties ont été révélées par son nouvel employeur.

Dans ce livre intitulé Déchaîné (c’est à dire «  déchaîné » en français), Boris Johnson promet de dévoiler ses nombreuses vérités sur la période du Brexit, mais aussi celle du Covid et les fameuses soirées organisées par l’ancien locataire du 10 Downing Street pendant la pandémie.

C’est donc dans son style inimitable que Boris Johnson a révélé, vendredi 27 septembre, qu’il avait un « moment » envisageait d’envahir les Pays-Bas grâce à un raid spectaculaire outre-Manche pour récupérer les cinq millions de vaccins volés par les griffes de Bruxelles « .

Dans cet extrait de son livre, qui sortira le 10 octobre, Boris Johnson explique s’être entretenu très sérieusement avec de hauts responsables militaires britanniques en mars 2021. La cause ? Des stocks du vaccin AstraZeneca censés rentrer au Royaume-Uni, mais qui avaient été bloqués par l’UE aux Pays-Bas en raison d’un différend commercial lié aux exportations entre l’UE et Londres. Estimant que Bruxelles traitait son pays » avec malice »Boris Johnson aurait donc proposé un plan pour le moins nébuleux, mais très sérieux.

 » Envahir un allié de l’OTAN » ? Vraiment ?

Il avait donc, selon ses propres mots : « commandé des travaux pour déterminer s’il serait techniquement possible de lancer un raid maritime sur un entrepôt à Leiden, aux Pays-Bas, afin de récupérer ce qui nous appartenait légalement et dont le pays avait désespérément besoin « . Dans son récit, il souligne également que l’idée avait été jugée  » certainement réalisable » par le chef d’état-major adjoint de la Défense, basé sur l’utilisation de bateaux semi-rigides capables de naviguer sur les canaux néerlandais.

Si le plan avait toutes les apparences d’un projet réalisable sur le papier, l’ancien Premier ministre s’est néanmoins heurté à l’avis de cet officier supérieur, le lieutenant-général Doug Chalmers, qui a confié à Boris Johnson qu’une fois les colis récupérés, Boris Johnson aurait dû être responsable devant ses alliés, leur expliquant notamment « pourquoi il envahissait un allié de longue date de l’OTAN « . Une remarque on ne peut plus pertinente.

« Bien sûr, je savais qu’il avait raison et j’étais secrètement d’accord avec ce qu’ils pensaient tous, mais je ne voulais pas le dire à voix haute : c’était complètement fou. »glisse Boris Johnson dans cet ouvrage en forme de mémoire modernisé. Dans le détail, le plan de « Bojo » devait permettre de récupérer les stocks de vaccins, avant exfiltration dans un camion qui aurait pris la direction des ports de la Manche en vue de rentrer au Royaume-Uni.

Une anecdote parmi tant d’autres dans cet ouvrage, où Boris Johnson revient également sur ses jours en soins intensifs après avoir contracté le Covid-19, remerciant le « compétences et expérience » de ses infirmières, sans qui il ne serait plus là aujourd’hui pour raconter ses histoires… pour le moins farfelues.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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