On ne s’attendait pas à ce qu’elles prennent une telle tournure. Les mascottes des Jeux de Paris 2024 plaisent aux petits comme aux grands. Surnommée la Phrygé, chacun veut sa peluche et il y en aura pour tout le monde. Près de deux millions de ce dérivé du bonnet phrygien seront distribués pendant les Jeux et sont fabriqués en partie en Asie, mais aussi en Bretagne. A la tête de cette production XXL, Alain Joly, président de la fabrique « Doudou et compagnie », fabrique de peluches et de jouets, livre cette belle épopée à Elisabeth Assayeg à France Bouge.
Une volonté de mettre en avant le savoir-faire français
Le président est fier de cette production tricolore qui met en avant le savoir-faire français : « Pour cette mascotte française, c’est une heure de travail pour notre usine. C’est-à-dire qu’il y a dix opérations pour sa conception et évidemment beaucoup de valeur ajoutée et beaucoup de main d’oeuvre. On est moins dans la technologie, plus dans le manufacturé », précise-t-il.
Mais l’entrepreneur a pensé à tout. Pour rendre sa peluche accessible à tous, il a délocalisé une partie de la production en Asie. « Cela nous permet de fabriquer des produits abordables« , explique Alain Joly.
« C’est le produit dérivé le plus vendu et le plus distribué »
Avant de penser à la partie production des Phryges, Alain Joly ne pensait pas qu’il se contenterait de fabriquer l’emblème olympique. « J’ai toujours rêvé de quelque chose d’exceptionnel pour ma société et pour mon groupe. Et clairement, j’ai toujours rêvé de fabriquer la mascotte des Jeux s’ils avaient lieu à Paris », se souvient encore ce chef d’entreprise, des étoiles plein les yeux. Et aujourd’hui, il est bien conscient de la chance qu’il a : « C’est le produit dérivé le plus vendu et le plus distribué. Donc pour un fabricant de jouets, fabriquer l’emblème des Jeux de son pays, c’est le Saint Graal. »
Mais tout n’a pas été rose. L’entreprise a remporté l’appel d’offres pour fabriquer la peluche en 2021. « Mais après, tout était compliqué. On avançait à l’aveugle, on ne savait pas le produit qu’on allait fabriquer puisque tout est secret, tout est sous embargo. Mais on a gagné des points pour ce projet, car la volonté du Comité olympique était d’avoir des PME françaises comme partenaires, mais surtout d’avoir une PME qui soit capable de fabriquer la mascotte en France », a-t-il expliqué sur Europe 1.
Victime de son succès national et international, la production de la peluche est loin d’être terminée, même après les Jeux. « Nous allons continuer à fabriquer des mascottes après les compétitions. Elle est vendue à l’étranger et on peut le dire aujourd’hui puisque les Jeux sont presque terminés : on a vendu 120 000 mascottes en Chine. Et ça, je trouve ça juste extraordinaire pour une PME française », conclut Alain Joly.
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