VIDÉO – Depuis l’annonce du cancer de Kate Middleton, les demandes de dépistages explosent au Royaume-Uni

Le 22 mars, dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, la princesse de Galles, Kate Middleton, révélait qu’elle était atteinte d’un cancer.

Cette annonce du sommet de la monarchie britannique a mis en lumière une évidence : le cancer peut toucher tout le monde et à tout âge.

Depuis, le nombre de demandes de tests a fortement augmenté outre-Manche, comme le constatent nos correspondants au Royaume-Uni.

Dans le centre médical Maggie, à l’ouest de Londres, qui soutient les patients atteints de cancer et leurs proches, le message de la princesse de Galles est le bienvenu. L’annonce de son cancer, vue par plus de 100 millions de personnes après sa vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 22 mars, a eu un effet immédiat. « Elle a parlé ouvertement de son cancer. Cela ne fait que quelques jours et nous avons déjà une augmentation de trafic sur notre site. Les gens veulent en parler »» raconte Sinéad Cope, responsable du centre.

Les répercussions s’étendent à tout le pays. Sur le site Web de la sécurité sociale britannique, les pages consacrées au cancer ont reçu cinq fois plus de visites que d’habitude. La fondation Cancer Research UK a quant à elle enregistré plus de 200 000 clics sur la vidéo de Kate le soir même. Ce qui laisse espérer que son âge – 42 ans – permettra de sensibiliser un public plus jeune. « On constate une augmentation du nombre de cancers chez les jeunes, mais on ne sait pas pourquoi. Quel que soit votre âge, il est donc important d’aller consulter votre médecin si vous présentez des symptômes inquiétants pour vous faire dépister. »souligne Dame Laura Lee, directrice générale des centres Maggie.

Une annonce qui brise le tabou de la maladie

Kate est-elle consciente de son impact ? Dans sa vidéo le 22 mars, elle a eu un mot de soutien pour les malades : « Pour toute personne touchée par cette maladie, sous quelque forme que ce soit, ne perdez ni la foi ni l’espoir. Vous n’êtes pas seul. » Pour de nombreux Britanniques, cela permet de briser un tabou. « J’en ai parlé avec des amis. Nous nous demandions si nous avions une masse bizarre ou une déformation. On s’est posé la question d’aller se faire tester”confie une jeune femme.

« Quand on est jeune, et même à mon âge, on peut penser que cela ne peut pas vous arriver, et pourtant c’est possible !rétorque un autre Britannique. « La reine Elizabeth II et même son père se sont montrés très discrets sur les problèmes de santé de la famille royale. Là, c’est un vrai changement« estime un autre passant.

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Plus de transparence, même si le roi Charles III et la princesse de Galles n’ont révélé ni la nature de leurs cancers, ni le lieu de leur traitement. Dans les deux cas, ils se sont voulus rassurants et ont indiqué avoir débuté leur traitement le plus tôt possible. Malgré tout, ces annonces royales interrogent les Britanniques sur les carences de leur système public de santé : plus d’un tiers des patients atteints d’un cancer attendent plus de deux mois avant de commencer un traitement. Le temps d’attente est désormais record au Royaume-Uni.