Pour soutenir Airbus, Macron a fait pression sur le Canada pour qu’il allège les sanctions sur le titane russe

Sous la pression française, le Canada a assoupli ses sanctions pour permettre à Airbus et à d’autres sociétés aérospatiales européennes de continuer à s’approvisionner en titane russe, malgré l’invasion de l’Ukraine.

Le président français Emmanuel Macron est intervenu personnellement auprès du Premier ministre canadien Justin Trudeau pour convaincre le Canada d’accorder une exemption à Airbus et à d’autres entreprises aérospatiales des sanctions sur le titane russe, a rapporté Reuters le jeudi 30 mai 2024.

Lors d’un appel téléphonique en mars, quelques semaines après que le Canada a imposé des sanctions sur le métal stratégique, Macron a demandé à Trudeau une exemption pour les entreprises européennes dépendantes des approvisionnements russes. Une source proche de Macron a indiqué qu’il avait fait un « un effort important« pour convaincre Trudeau, avec »de nombreux messages transmis à tous les niveaux« .

Initialement, Ottawa a tenu bon face aux demandes, mais a finalement assoupli sa politique quelques jours plus tard en accordant des exemptions à Airbus et à d’autres sociétés. Ce revirement a déclenché un différend politique sur la politique de sanctions et a été critiqué par l’ambassadeur d’Ukraine au Canada.

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toiUne source canadienne a admis à Reuters que sans la pression diplomatique et industrielle soutenue de la France et d’autres gouvernements européens, le Canada « aurait tenu bon » face aux sanctions russes sur le titane, soulignant les risques plus larges liés aux examens des minéraux.