« Jeudi, Sam Smith a demandé trois bouquets de douze roses blanches, avec un peu de verdure, dans des vases transparents, pour décorer sa loge. Nous avons été approvisionnés par un fleuriste de Carhaix (29). » Hormis cette demande un peu insolite, presque similaire à celle d’un certain Elton John, en 2014 (qui souhaitait des vases en cristal et un mélange de roses rouges et blanches), Éric Poupard, responsable de la logistique des artistes aux Vieilles Charrues, n’a rien « d’extravagant » à révéler.
800 références en magasin
Bénévole au festival depuis dix ans, il avoue que cette année 2024, les « groupes sont très calmes ». Un peu de sauge et de romarin pour PJ Harvey, du citron et du gingembre pour Sting… Autant de produits disponibles dans son « épicerie » de 100 m2, située à deux pas de l’espace Glenmor, qui compte quelque 800 références : fruits, légumes, chips (« au goût parfois étrange ») et autres gâteaux apéritifs, boissons alcoolisées et non alcoolisées, charcuterie, fromage, produits d’hygiène… Il a fallu une semaine pour la remplir.
Jus de noix de coco fraîches et de choucroute
L’équipe qu’il dirige, composée de douze personnes qui se plient en quatre pour livrer dans la minute au moindre coup de fil, a pour mission de « répondre aux attentes des artistes, pour qu’ils passent le meilleur moment possible sur le chantier ». Des attentes qui sont la plupart du temps contractuelles. C’est dire à quel point c’est sérieux. Mais il peut y avoir des surprises.
« On s’arrange pour s’approvisionner le plus possible sur place », raconte Éric Poupard. L’an dernier, il avait dû demander à un coureur de revenir de Brest avec des noix de coco fraîches pour les Red Hot Chili Peppers. « Je me souviens aussi d’avoir galéré pour trouver le jus de choucroute que Joan Baez demandait », rigole-t-il. Il pourrait écrire un livre là-dessus.