Certaines espèces envahissent les villes et les campagnes et nuisent à l’environnement. Selon certains scientifiques, les manger serait la bonne solution pour freiner leur prolifération.
La dégradation de l’environnement continue de s’aggraver. Les humains ne sont pas les seuls responsables de cette dégradation : certaines espèces invasives sont également dangereuses. Selon le biologiste Joe Roman, qui a remis son analyse au Courrier quotidienil est urgent de s’en débarrasser pour protéger la planète. Pour cela, il propose une solution plutôt peu appétissante : manger ces espèces qui nous dérangent. Cela permettrait de les éliminer mais aussi de consommer local.
Un restaurant londonien, le Silo, s’est récemment lancé dans ce concept : proposer des plats comestibles faisant partie des espèces nuisibles à l’environnement. Le Parisienl’établissement ne sert que des « forces de destruction de la nature » mais qui dans l’assiette sont « comestibles », voire « délicieuses ».
Quelles espèces sont touchées ? Selon Joe Roman, il s’agit d’espèces non indigènes qui deviennent rapidement très abondantes. Elles ont souvent un taux de reproduction élevé et se déplacent beaucoup. Dans le restaurant qui défend ce concept, on peut manger de l’écureuil gris ou encore de l’écrevisse américaine. La première espèce est abondante dans les villes et la seconde fait disparaître les écrevisses locales.
De son côté, Joe Roman évoque le crabe vert européen ou le crabe bleu, qui vient plutôt d’Amérique, qu’il recommande de manger frit. La liste inclut aussi la pervenche européenne, une espèce d’escargot côtier. Pour ce plat, on peut faire revenir l’escargot dans de l’huile et y ajouter des herbes, du vinaigre et du vin rouge. Il encourage aussi à manger des pervenches, des coquillages déjà régulièrement consommés en Europe. La rascasse volante, qui envahit les eaux du Golfe et de la côte atlantique, est aussi connue pour sa bonne chair.
Ce ne sont pas seulement les espèces marines qui sont touchées : les cochons sauvages détruisent aussi la végétation. Il serait très bon en côtelettes, selon l’expert. Ce problème touche aussi des plantes comme l’alliaire officinale, surnommée l’alliaire de l’homme : ses racines produisent des substances chimiques qui retardent la croissance des plantes voisines. Alors, pourquoi ne pas le manger en salade, il y ajoutera un petit goût agréable.
Si vous souhaitez participer à cette initiative, il faut commencer progressivement et vous informer. Pour identifier les espèces envahissantes près de chez vous, vous pouvez vous rendre sur le site Eat the Invaders. Il ne s’agit évidemment pas de les exterminer en les mangeant toutes, mais bien de contribuer à rééquilibrer l’écosystème.
GrP1