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Pour quelles raisons le gouvernement s’apprête-t-il à modifier la loi SRU ?

Pour quelles raisons le gouvernement s’apprête-t-il à modifier la loi SRU ?

La loi de solidarité et de rénovation urbaine va évoluer, le projet de loi doit être présenté en mai. Le gouvernement entend ouvrir le système aux classes moyennes et encourager le départ des locataires dont les revenus sont trop élevés pour y prétendre.

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Pour modifier la loi de solidarité et de rénovation urbaine (loi SRU), le gouvernement s’appuie sur le bilan établi par les services de l’État. Sur la période 2020-2022, 711 communes – sur environ 1 000 qui étaient déjà en retard faute de disposer de suffisamment de HLM sur leur territoire – n’ont pas atteint leurs objectifs de rattrapage. Cela signifie que près de 70 % des villes placées sous surveillance ne respectent toujours pas les quotas de logements sociaux. Il s’agit donc de corriger un système qui montre ses limites.

Rappelons que les communes, soumises à la loi, doivent disposer d’un taux de 20 à 25 % de HLM. Ceux qui se situent en dessous se voient attribuer, tous les trois ans, un objectif de revalorisation, sous peine d’amende. Ces amendes ont rapporté 250 millions d’euros à l’État en 2023. Selon les résultats du ministère du Logement, Provence-Alpes-Côte d’Azur apparaît comme la moins performante : 95 communes « déficient » sur 195 soumis à l’évaluation. L’Île-de-France arrive en deuxième position, suivie par l’Auvergne-Rhône-Alpes et l’Occitanie.

Quelque 8% des locataires HLM ne seraient plus éligibles

L’un des points forts est l’intégration du logement dans le système de logement social. « intermédiaire », dont le loyer est réglementé, supérieur à celui des HLM, mais 15 à 20 % inférieur à celui du marché immobilier traditionnel. L’objectif est d’ouvrir le système aux classes moyennes, et de ne plus le réserver aux seules classes sociales. « défavorisé ». Cela provoque de nombreux maires de gauche qui dénoncent une déviation du système social originel.

Le ministre du Logement, Guillaume Kasbarian, s’explique dans le quotidien Les échos à partir de jeudi 11 avril. L’argument clé : mettre fin au logement social à vie pour les locataires dont les revenus sont élevés mais qui passent entre les mailles du filet. Aujourd’hui, 8 % du parc HLM est occupé par des locataires dont les revenus sont trop élevés pour y prétendre. En réalité, le gouvernement souhaite que les locataires trop riches quittent leur logement social. L’échéance approche puisque le projet de loi doit être présenté en Conseil des ministres en mai.

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