Pour Panot, Mélenchon « n’est absolument pas disqualifié » pour devenir Premier ministre
Pour le chef de file sortant des députés insoumis, c’est grâce à Jean-Luc Mélenchon que « non seulement le Nupes, mais aujourd’hui le Nouveau Front populaire, a pu exister ». C’est pourquoi il n’est « absolument pas disqualifié » pour succéder à Gabriel Attal.
Après la victoire du Nouveau Front populaire aux législatives, l’alliance de gauche espère voir l’un des siens prendre la place de Gabriel Attal au poste de Premier ministre. Pour la cheffe de file sortante des députés insoumis Mathilde Panot, Jean-Luc Mélenchon « n’est absolument pas disqualifié » pour entrer à Matignon.
« (Il) est celui qui a appris à la gauche à regagner et celui qui a redonné espoir à des millions de personnes, notamment en remportant 22% à l’élection présidentielle. Et celui grâce à qui non seulement le Nupes, mais aujourd’hui le Nouveau Front populaire, a pu exister », a justifié Mathilde Panot sur RTL.
Cette hypothèse est toutefois source de tensions au sein du Nouveau Front populaire. De nombreuses personnalités se sont opposées au nom de Jean-Luc Mélenchon. François Hollande ou Olivier Faure pour le PS ont annoncé publiquement leur opposition à l’arrivée du leader insoumis à Matignon. Le secrétaire national du Parti communiste français avait d’ailleurs assuré que cette nomination « n’a jamais fait l’objet d’un accord ». La cheffe des écologistes Marine Tondelier avait également été claire auprès de l’AFP :
Jean-Luc Mélenchon « n’est pas le leader du Nouveau Front populaire et il ne sera pas Premier ministre ».
Si Mathilde Panot, Manuel Bompard ou Clémence Guetté n’écartent pas l’hypothèse, d’autres proches de La France insoumise comme François Ruffin ou Clémentine Autain s’opposent à Jean-Luc Mélenchon. Le député réélu de la Somme a même qualifié l’ancien candidat à la présidentielle de « poids » et d' »obstacle » à la victoire.
Attal démissionne dans la matinée
C’est pourquoi les membres de l’alliance de gauche, qui doivent se retrouver ce lundi, auront « une discussion » sur le leader de La France insoumise. Le Nouveau Front populaire a remporté 182 sièges à l’Assemblée nationale, devançant le camp présidentiel ainsi que le Rassemblement national et ses alliés.
Des résultats à l’issue desquels Jean-Luc Mélenchon a estimé dimanche soir qu’Emmanuel Macron avait « le devoir d’appeler le Nouveau Front populaire à gouverner ». De son côté, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé qu’il remettrait lundi matin sa démission au chef de l’Etat.